Si l'innovation -"un peu" contrainte- se résume au passage de l'automobile à l'électricité, les constructeurs ont visiblement perdu toute ambition de séduire... Dommage...
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- KELEREPUS -
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- KELEREPUS, 27 novembre 2023. Qui se souvient des spots publicitaires d'un constructeur qui montrait par ce moyen simple et évocateur un moteur si bien calé qu'il ne faisait même pas vaciller un verre d'eau en démarrant...? C'est une époque déjà bien lointaine, où générer des envies était bel et bien le mécanisme entraînant pour une bonne part le choix du consommateur. On en a entendu des 16 soupapes, des quatro, des turbo, des boîtes 5, des GT, des jantes alu, des directions assistées, des clim, des toits vinyl, des ordinateurs de bord...! À en faire tourner les têtes... Tout un ensemble dans lequel la ligne, les performances, l'équipement de tout modèle étaient conjugués pour alimenter des motivations dans lesquelles le charme, au sens le plus large, était un composant impératif. Il en reste d'ailleurs des traces indélébiles. Des anciennes ayant charmé les "boomers" aux atouts craquants de pas mal de "young timers", ces arguments alimentent encore les conversations au moindre rassemblement. Finie, cette lointaine technique. Manque de motivation...? Il y aurait pourtant bien des choses à dire, même pour des électriques qui perturbent plus d'esprits qu'on ne le croit. Désormais, pour des autos ayant de surcroît le handicap de se ressembler de plus en plus, les discours publicitaires ont quitté le vif pour le morne. Une fois expédiés quelques membres de discours plus ou moins fumeux, ou évoquées des attitudes ou scénettes sans grand rapport avec l'objectif, sont laconiquement égrenés des coûts mensuels (dont chacun recouvre des éléments différents) et une mention de l'autonomie, dont les magazines spécialisés montrent, essais à l'appui, qu'elles sont parfois assez loin de la réalité. Histoire de passer dans le budgets "flottes" et tenter de rassurer côté pannes sèches. Le tout en ponctuant d'une mention de rigueur et obligatoire rappelant qu'au-delà de l'auto, la bicyclette et le tramway, voire la marche à pied, sont préférables. On se demande d'ailleurs comment des industriels ont pu accepter de telles contraintes, franchement anti publicitaires, pour les produits qu'ils cherchent à vendre, dans un contexte où il leur est demandé de participer à la réindustrialisation de la patrie. A ce rythme, la longue et fructueuse création de rêves et de légendes est bien mal engagée...