Certains signes passent à travers les gouttes de l'information, et ne provoquent ainsi que bien peu d'analyses. Comme cette chute des ventes de pneumatiques de rechange.
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- KELEREPUS, 9 février 2024. Quand il se dégonfle, le risque de dérapage se précise. Il n'est ici question ni de ce qui équipe chaque roue de chaque automobile (mais pas seulement), ni du moral de quelque secteur professionnel que ce soit. Enfin, espérons-le. Pourtant, cet accessoire si essentiel, puisqu'il est le seul de tout véhicule à être en contact avec le sol*, connaît un net ralentissement que l'année 2023 a confirmé. L'European Tyre & Rubber Manufacturers Association révèle dans ses statistiques pour l'Europe une glissade sensible des ventes "d'enveloppes" destinées au remplacement. En quantités, celle-ci se chiffre à -8% pour les modèles destinés aux voitures particulières. Cependant, elle prend bien plus d'ampleur pour les motos, à -11%, et pour les poids lourds et autocars, à -17%. Quant au segment des équipements agricoles, il enregistre une plongée à -30%...! Comme cela est facilement imaginable, la cause de cette dégringolade, qui était déjà amorcée en 2022, tient dans les conditions inflationnistes qui frappent l'économie européenne dans son ensemble. Mais au-delà, l'association des professionnels pointe du doigt le coût grandissant du kilomètre parcouru (même à travers champs), et en particulier les tarifs stratosphériques des carburants. Des conditions qui ont entraîné une limitation des déplacements (et une pression plus retenue sur le "champignon"). Qui roule moins consomme moins.
* Les manufacturiers saisissent l'occasion de ce point économique pour souligner, très concrètement, l'importance d'un gonflage correct et d'un maintien en bon état. Des écarts de pression peuvent non seulement nuire à la sécurité, mais aussi aggraver jusqu'à 30% la consommation de l'énergie mise en oeuvre.