L'AUTO, LES BOUGIES...: 40, 50, à souffler et fêter, de la petite à la grande Histoire...

Les organisateurs du Mondial de l'Automobile 2024 n'oublient pas le passé, et mettent l'accent sur des apparitions qui n'ont rien de seulement anecdotiques. Évocations, souvenirs et plus encore...

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- KELEREPUS -

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- KELEREPUS, 8 mai 2024. Il y a pile un demi-siècle, les pays du Golfe plongeaient le monde, et l'Europe en particulier, dans un océan de perplexité. En faisant bondir vers des sommets d'une extrémité inattendue les cours de l'or noir, ils donnaient le coup d'envoi à des perturbations qui ne sont pas encore sorties de nos soucis du quotidien, et sont même devenues des constantes de l'économie, telles l'inflation, la perte des emplois, et les angoisses sur fonds de bruits de bottes. Est-ce pour cela qu'à Wolfsburg, des décisionnaires avaient choisi dans cette ambiance de baptiser "Golf" une nouveauté qui fera date...? Chez VW, le chapitre qui s'ouvrait n'avait rien d'anodin. Il marquait d'une manière décisive ce virage d'une firme dont on se demandait encore s'il elle parviendrait à se sortir de son quasi unique fer de lance qu'était sa Coccinelle, flanquée du courageux et très polyvalent Combi. Si la version nourrie au gazole de la petite allemande, révolutionnaire à sa manière, et même révolutionnaire "tout court", apparaît alors comme un pied de nez à ces rois du pétrole richement affalés sur les terrasses des palaces de la "French Riviera", la firme jadis créée par Ferdinand Porsche va, un an plus tard, oser une autre facette, ajoutant dans ce contexte tendu le côté rêve qu'on osera "s'auto...riser". Quand même...!. En 1975, la Golf devient aussi GTI, le sigle qui décoiffe. Ce qui est bien une aventure devenue le point de départ d'un parcours de Golf sans trou, et à ce seul titre, historiquement inoubliable.

Sur les bords de la Seine, quai de Javel à Paris, l'aura de Citroën est moins glorieuse qu'elle ne le fut*. L'empreinte historique de la Traction et les innombrables atouts un peu usés de la DS ne dissimulent pas une vie moins luxuriante mais efficace et prospère. Les prolongements et déclinaisons de la 2CV, qui vont jusqu'aux Ami amies, et la presque banale CX, n'ont pas, il y a quatre décennies pile, tous les atouts appétissants que bien des compétiteurs alignent. En revanche, un autre passé, plus laborieux, sens laboureur et ses enfants, surgit dans la continuité. Véritable fille naturelle de l'Acadiane, version utilitaire de la Dyane (elle-même 2CV restylée, mesurez la lignée...!) est née. Ce n'est plus l'époque des jolis noms, d'ailleurs rarement adoptés par la firme (dommage, Rosalie, c'était charmant). Donc, la -ou "le"- C15 est arrive sur les fonds baptismaux. Petit utilitaire qui sillonne encore nos rues et nos routes, c'est un concept prémonitoire, qui a su avant son émergence se fondre dans la religion du durable. Ses 40 bougies seront aussi à souffler à l'heure où le Salon de l'Automobile (nous préférons ce titre à ce supposé "Mondial" qui ne veut plus rien dire) 2024 s'installera à la Porte de Versailles (14-20 octobre, à Paris...).

* Si les usines sont définitivement parties vers Aulnay-sous-Bois -93- vers 1975, il reste encore quelques ultimes services au début des années 80 sur ce quai où flotte encore l'onde de tant de souvenirs. L'auteur de ces lignes se rappelle y avoir emprunté, au parc presse, une GS très richement équipée en hi-fi, pour un sujet paru dans un magazine fort connu à l'époque.

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