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C'est l'histoire d'une longue et coupable inefficacité aboutissant à une sténose irréversible. La mairie de Paris ajoute sa contribution à l'interminable défaillance d'équipement routier à la française. Ne serait-ce pas aussi de la com...? 

 

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- KELEREPUS -

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- KELEREPUS, 23 novembre 2023. Le choix du 50 km/h sur le périphérique parisien ne peut être considéré que comme une goutte d'eau, qui ne fera même pas déborder le moindre vase. Ce bout du bout n'est qu'un épisode insignifiant dans une trop longue histoire. Peut-être seulement fait pour qu'on parle de cette municipalité qui gère l'outrance comme un ingrédient promotionnel. Longue histoire qui, par exemple, se résume par le choix d'un pays, obnubilé par ses cocoricos, adressés à lui-même, capable d'investir des budgets d'ampleur et même au-delà pour développer un avion supersonique sans le moindre avenir, ni technique ni commercial, mais qui aura mis plus de 30 ans pour construire la plus élémentaire des voies rapides périphériques  indispensable à sa capitale. Remonter ainsi, loin dans le temps, revient à utiliser des points de repères révélateurs des racines de la réalité à laquelle nous assistons. Dans ces années lointaines, 1950-1960, la progression de l'équipement automobile a mis en lumière un handicap national dans l'absence très pénalisante de voies rapides sécurisantes. Un modèle dont la seule présence sur le territoire est celle de l'autoroute de l'Ouest, pas même 50 kilomètres sur l'axe vers la Normandie pour dégager les flux de véhicules quittant la capitale. Bonne pioche pour le futur des éditeurs intéressés par les automobiles anciennes. Ils vont pouvoir, bien plus tard, éditer des recueils photographiques pittoresques, où dans ses véhicules, la France des années 60 partant en congés se retrouve immortalisée en pixels dans des embouteillages légendaires, sur la nationale.7, ou du côté de Saint-André de Cubzac, souvent aussi de Nogent-le-Rotrou, et beaucoup d'autres cités devenues célèbres grâce à leurs interminables évocations radiophoniques. Les citoyens d'un certain âge, voire d'une âge certain, ont sans le moindre doute en mémoire les flashs surgissant de la radio qui leur décomptaient les 15, 30, 45, 60 minutes ou plus, qui les libéreraient des bouchons nés de l'irréalisme de notre équipement routier. On a même vu, dans ces immobilisations sévères, des vendeurs à la sauvettes se promenant, comme à l'entracte au cinéma, avec des paniers garnis de boissons fraîches et de tueurs de petites faims.

Soigner le mal par le mal, voilà peut-être ce à quoi se plie désormais la municipalité parisienne. Sur ce mal incurable, les troupes de Dame Hidalgo ont fait leurs preuves. L'alibi écologique est à inscrire bien haut dans le guide des multi-étoilés du pied de nez. Car en prenant sa décision, cette élue sait qu'elle "emmerde" (citation d'essence présidentielle) tout le monde sauf ses électeurs à elle, citadins à forte coloration bobo, pilotes émérites de trottinettes, rois du vélo coupe file et daltoniens (puisque ne voyant rien des feux de couleur rouge). Cette mésaventure du périphérique arrive comme si, par un passé déjà d'ampleur, personne ne s'était jamais étonné de suivre péniblement, sur cette voie de plus en plus lente, des poids lourds "ibériquement" immatriculés, visiblement engagés sur un Rotterdam - Barcelone ou Valence. Sur le périph, parce que l'A86 -les franciliens connaissent- est déjà plus qu'ultra surchargée, et que même la Francilienne avoue son engorgement quotidien. Entre la côte du côté de Villeparisis et l'incroyable piège de la courte fusion entre elle et l'A4 (autoroute allant de Paris à l'Est du pays), entre les étranglements de Pontault Combault et les slaloms radarisés de  Lésigny, se laisser bercer par une somnolence sur le périphérique, même à 50, c'est tentant.

Toutefois, grâce aux temps quotidiennement perdus, cette limitation nouvelle a un côté bien plus que seulement pied de nez. Car 50 à l'heure est, sauf en pleine nuit, de l'ordre du plus pur fantasme. 50, ils en rêvent...! Comme de gagner au loto... La nouvelle restriction n'aura même pas pour qualité d'empêcher ceux qui, vers 3 heures du matin, s'offrent des pointes à 200, en auto ou moto, provoquant trop souvent, des accidents gravissimes, voire mortels. Le peuple francilien, seul réellement concerné par ce qui circule dans et autour de Paris, est depuis longtemps groggy par cette stratégie qui, il ne faut pas totalement l'exclure, pourrait quand même, tôt ou tard, faire naître des colères justifiées. Dans les urnes, ou du côté des "ronds poings". 

 

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Tag(s) : #- ACTUS, #- AUTO de MAINTENANT, #- C'est chaud...
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