PHOTOS, les prendre, c'est bien, les montrer, c'est mieux...! Mais ne s'improvise pas...

Que n'-a-t-on évoqué ces photographies en quantités, cloîtrées presque à jamais dans des boîtes usagées de mocassins ou de bottines taille 41...?  Et plus déprimant encore...

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- KELEREPUS -

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- KELEREPUS, 28 novembre 2023. À quoi bon faire toutes ces photos si ce n'est pas pour les regarder...?  Une question qui a pris de l'ampleur avec l'évolution des techniques. Les boîtes ex-chaussures, c'était pour le papier, là où un album aurait déjà mieux sauvé les apparences et les apparitions. Mais sont venues les diapositives. Figées dans des classeurs de "panodias", ou coincées dans les paniers d'un projecteur pour diapos lui-même passant l'essentiel de sa vie coincé en bas d'un placard. Quand on songe à ce que valait le simple film couleur de 36 poses, et son développement avec mise sous caches, on en perd l'équilibre. Et voilà que le numérique a pulvérisé les idées reçues. Gratuite, l'image clichée semble promise à une multiplication encore plus prodigieuse que celle des pains d'un fils de divinité bien connu. Mais plus nombreux que dans toutes les techniques d'avant, ces photos ne sont même plus matérielles, cachées dans des fichiers numériques. Sans se dissimuler que plus on en fait, moins la proportion montrable sera peut-être importante, alors que la multiplicité -sans frais- donnera plus de chances à l'opérateur d'en obtenir de belles, très belles. Toutefois, cerise sur le gâteau, la numérisation trouve une ouverture particulièrement attrayante pour qui veut "monter", dans le sens spectacle du mot. Alors, quelques méthodes. Évocation non limitative...

Se mettre à la page... L'album n'a pas déserté. Il reste possible de disposer avec goût et patience des tirages sur papier dans un album choisi dans un rayon spécialisé ou auto-confectionné. Cependant, le recours au livre-photo, un peu plus onéreux, aura l'atout d'une finition aguichante, du papier jusqu'à la reliure, en passant par les textes en bonne homogénéité (n'oubliez ni les dates, ni les lieux. encore moins les noms, si nécessaire). Plus cher, mais tellement plus durable... 

On fait mur. Attention, nous venons de changer de registre. De la conservation et de la visualisation individuelle ou à peine plus, nous entrons dans le fief de la vision à la cantonade. A partir de cette limite, il n'est pas inutile de concevoir d'emblée les prises de vues comme les éléments d'une possible exposition. Des cadres, des étiquettes bien réalisées, et voilà les bases d'un bout de couloir ou d'une cloison jadis trop neutre élevés au rang du pôle focal de la maison. Pôle qui va se magnifier quand viendront les visiteurs. Le mur est show, le show est... mûr, il devient l'événement. (Ceux qui animent des clubs, des associations et autres ont le droit de se sentir concernés). Et surgit l'idée de périodiquement tout changer. "Chers amis, venez partager le dîner et découvrir le nouveau mur..." On a vu plus creux comme sujet d'invitation... 

Que le spectacle commence...! Et, comme annoncé, une marche est encore franchie dans l'art d'utiliser un patrimoine photographique. Comme dans le mur, une manière bien adaptée de prendre les photos devient incontournable. Toutes, ou celles concernées par le (un) projet, doivent être pensées pour être montrées. Même ci ce (un) projet ne se concrétise qu'une fois les documents saisis, archivés, collectionnés. Donc spectacle, dégraissé de ses possibles lenteurs, des docs qui n'ont aucune facette attractive. Mais sans oublier les touches capables de retenir l'attention des spectateurs. Un seul qui baille montre que le but est peut-être mal atteint. Voilà de quoi se réunir (n'oubliez pas les fauteuils, voire le popcorn) sans même ne rien avoir à ajouter, puisque l'ordinateur est déjà à la maison, le téléviseur à grand écran plat aussi (pour les studios exigus, ça marche aussi avec une diagonale plus modeste) et le répertoire où seront groupés dans l'ordre voulu les documents du show. Qui devient "slide-show", dans sa forme minimaliste. Seul matériel préconisé, le câble HDMI, d'ailleurs aussi utile pour regarder du "You Tube" ou équivalent sur le même téléviseur, quand les chaînes n'offrent rien de palpitant. Des logiciels du genre PowerPoint peuvent même permettre de véritables présentations, avec photos et même de la vidéo, + musique éventuelle. Fastidieux à bâtir diront certains...? Mais qui a connu les longues séances de montage en 8mm ou Super8, argentiques, colleuse et myriades de serpentins à assembler avec soin sur la table, dans le bon ordre...? Fastidieux...?

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