Comme cela se produit chaque hiver, la neige vient de monopoliser les attentions. Qui n'a pas remarqué que deux effets s'unissent pour mobiliser des ardeurs immortalisatrices...?
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- KELEREPUS -
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- KELEREPUS, 18 janvier 2024. Stop...! On arrête tout... Vite, vite...! Il faut faire des photos...! Sur la plus grande partie de notre territoire, l'apparition des flocons entraîne comme une ivresse. Fugitive, l'exception météorologique ne passe pas inaperçue. Certes, à Val-d'Isère ou à Font-Romeu, la poudreuse constitue le quotidien durant des mois. L'émoustillement sur l'instant n'y est donc pas le même. Mais dans les grandes villes, les banlieues, la capitale, c'est l'événement. Il n'y a pas que sous le soleil de Mexico que l'on oublie tout. Le blanchissement soudain conduit même à piéger dans les pixels des lieux que l'on ne pense guère à saisir en images par un temps "normal". Il suffit de consulter archives, photos privées, cartes postales, coupures de presse et autres traces du même esprit pour constater que certains panoramas sont finalement plus généreusement archivés avec la passagère couche blanche qui les place hors de l'ordinaire. Mais qu'est-ce qui provoque cette épidémie clicheuse...?
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Au premier chef, c'est bien la vision immaculée des endroits familiers qui engendre la frénésie du recours aux prises de vues. Mais il suffit de sortir pour percevoir un autre effet de cette neige. Son tapis omniprésent constitue aussi une couche insonorisante qui confère au décor un calme qui tranche avec bruit de fond ou brouhaha habituel. Un effet amplifié par un trafic en général plongé dans un calme prudent. Ça glisse...! Assez pour que tout individu perçoive globalement une situation si différente qu'elle instille une sorte de réflexe de conservation. Réflexe, reflex, et voilà l'image s'invite...
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Toutefois, à l'heure du smartphone, ces circonstances floconneuses ne sont sans doute plus similaires à celles vécues jadis. Pas besoin d'aller chercher dans son repère, commode, tiroir ou placard, l'argentique ou le numérique d'hier. Dans la poche ou le sac à main, le mobile est, dans cette circonstance comme en tout autre, prêt à avaler le tableau. Reviennent alors les conditions de cette forme de prise de vue assez inhabituelle, avec une sorte d'intense lumière... basse. Si le ciel est encore gris nuages, la sensation de haute luminosité est trompeuse. Les photons jouent les faux-jetons...! À gérer. Et si le soleil s'invite dans une large trouée, ses rayons sans filtre sont prêts à engendrer toutes les "sur-ex" dont on ne veut pas. À gérer. Toutefois, le numérique mobile partageur apporte son lot de modernité, puisqu'à la différence de la photo chimique d'hier, tout preneur de vue peut voir ce que son équipement a immortalisé.L'écran sert à viser et à réviser... Et peut même, dans l'instant, à corriger. Comment...? Il y a des ouvrages simples et très commodes d'accès à tous pour décrire ces manoeuvres bien moins complexes qu'on le redoute. À chacun de s'y reporter. (Lire ou relire ICI, par exemple)
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Petite critique quand même pour les gens de la distribution : alors qu'au rayon des soupes, pas un intervenant n'a oublié de placer aussi les croutons, pourquoi personne ne songe à placer ces bouquins si utiles pile à côté des appareils capables de faire des photos, APN et smartphones. Peur d'en vendre...? Le "cross-merchandising" n'est pas qu'une expression pour faire "pro" dans les réunions.