Pour le grand public, les arbitrages dans les choix sont devenus un peu compliqués. Et pour certains amateurs qui se croyaient éclairés, ce n'est pas mieux.
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- KELEREPUS, 15 février 2024. Lors de la longue aventure de la photo chimique, aujourd'hui révolue, même sous les impacts répétés des changements de "formats", point de céphalée. D'un côté, celui du vaste public, profane, l'appareil nécessitait un type de film. Noir ou couleur, nombre de "poses", et hop, direction la caisse. Côté reflex, pas réellement davantage de tourment. Le 24x36 était le choix unique, avec les variantes de sensibilité, les longueurs, mais le tout dans un univers assez bien balisé, sans grand risque de sortir des rails du choix juste et surtout loin des incohérences possibles. Mais avec les innombrables évolutions auxquelles ce secteur de l'image a été soumis, au cours du quart de siècle écoulé (environ), les choses ont bien changé. Oublions le compact qui, c'est un fait, sombre doucement vers un quasi néant, ce qui n'est peut-être pas une si bonne chose, tant pour les industriels que pour les utilisateurs. Mais c'est une autre histoire, que le smartphone est venu perturber à tout jamais. Venons en au présent, et à l'univers qui concerne les innombrables utilisateurs non totalement résolus à une limite au mobile dominant.
Deux vastes thèmes (au moins) sont à l'heure actuelle en mesure de créer des conflits dans les boyaux de la tête, comme l'aurait dit un inoubliable Bobby. L'un est constitué par le glissement du reflex vers le "sans miroir". L'autre n'est autre que l'irruption de ce "plein format", qui a de quoi faire tourner les têtes et alimenter les illusions. Notons au passage que certains observateurs, comme l'ex-GfK, (devenu un département de NielsenIQ), poursuivent la mise dans un même sac des deux version dans l'unique désignation "hybride". Ce que ne fait nullement dans ses statistiques l'industrie japonaise, toujours siège majeur de la production mondiale, ce qui permet de mieux voir dans quel sens souffle le vent. (Le sens du sans miroir, les dés sont même jetés). Si merveilleux qu'il soit, ce "plein format" est aussi un univers très onéreux. Parce qu'il en est à ses premiers millésimes, bien sûr, mais aussi parce qu'il se doit de répondre prioritairement aux nécessités très élevées des clientèles professionnelles (où se mêlent image et vidéo/cinéma). Ce qui est diamétralement opposé à ce que nécessite un marché grand public en voie d'élargissement, où le toujours mieux pour une meilleure accessibilité s'impose. Pour le client du linéaire photo, cette réalité tend à nourrir une tendance aux offres qu'il est, pour certaines, possible d'estimer mal équilibrées. C'est l'exemple de ces "35-70", qui semble mieux qu'un 50mm fixe, mais aboutissent, d'une part à des propositions alléchantes sur étiquettes, mais un peu moins pertinentes qu'un 4/3, avec capteur moins grand, certes, mais possibilité dans un budget d'associer une panoplie optique nettement plus intéressantes. Dommage, peut-être, de nourrir un plein format avec de la "lentille" tirant vers le low-cost, là ou un meilleur compromis serait obtenu avec un format déjà populaire. Il en va dans la prise de vue comme dans la restitution musicale. La performance est tributaire du maillon le plus faible...