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Il faut avoir voyagé vers l'Asie il y a un quasi demi-siècle pour se souvenir de ce qu'étaient les itinéraires dits par "la route du pôle". Laquelle se pratique de nouveau, en raison d'épineuses questions non techniques.

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- KELEREPUS -

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- KELEREPUS, 28 janvier 2024. Il fut une époque où un simple Paris-Tokyo n'avait rien d'un trajet expédié en à peine le temps de se rendre compte de la distance parcourue. Et le retour encore davantage. Si la "technologie" a bouleversé bien des choses, elle n'a pas changé les vents d'altitudes, ceux qui vous portent en allant vers l'Est, mais que l'on a "dans le nez" dans la direction inverse. Il reste que pour compliquer les voyages, la bêtise humaine reste beaucoup plus puissante que n'importe quel "jet-stream". Dans les années où naissaient la vidéo domestique, le Walkman, l'ordinateur pour tous et quelques autres de ces révolutions électroniques prêtes à déferler dans les ménages, les échanges commerciaux entre l'occident et le plus actif (à cette époque) des pays asiatiques n'avaient pas encore atteint l'intensité que l'on a connu depuis. Une desserte vers l'Empire du Soleil levant et le Vieux Continent se caractérisait par un nombre de vols encore assez modeste, que des conditions un peu "spéciales" ne facilitaient guère. La raison.: un survol de l'ex-Union Soviétique pour le moins cadenassé, les autorités du Kremlin interdisant notamment le survol de leur immense territoire par les "gros porteurs" occidentaux (principalement Boeing 747 et Douglas DC10). D'où un cheminement bien plus fastidieux et épuisant pour les passagers et les équipages. Ainsi, de nombreux vols partaient d'une capitale européenne, faisait une escale dans une autre (pour atteindre un nombre de passagers suffisant), puis faisait route en survolant les étendues résolument blanches proches du pôle nord, pour atteindre l'escale d'Anchorage, en Alaska. Avant de redécoller, équipage changé, avion nettoyé et avitaillé, pour un autre long trajet jusqu'à la capitale nippone. Le passager parti de Paris, Amsterdam, Copenhague ou Francfort, outre les 20 heures de vol "pur" au minimum, compte tenu de son déplacement jusqu'à l'aéroport de départ, en était à plus de 24 heures en "mouvement" lorsqu'il parcourait en fin les couloirs en vue des contrôles de passeports à l'arrivée. N'évoquons même pas les mélimélos des esprits qu'une conséquence de décalages horaires (la ligne de changement de date était franchie) compliqués engendrait même sur les plus aguerris. Rien qu'à cette évocation, il vient une envie de souffler un peu...

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Parce que M'sieur Poutine a rendu la situation périlleuse et même dangereuse depuis ses initiatives belliqueuses envers l'Ukraine, un retour en arrière s'est lentement imposé. Il suffit d'observer (sur Flightradar24 par exemple) qui survol le territoire russe pour constater que seules des aéronefs appartenant à des compagnies "locales" sillonnent encore les voies aériennes. En revanche, les liaisons avec l'Europe se font à nouveau via cette région polaire si chaude au cœur des voyageurs ayant déjà un certain âge. Une différence toutefois, les autonomies des appareils permettent de parcourir la distance sans escale. Une petite quinzaine d'heures de vol (c'est environ 10 de moins qu'aux temps héroïques) ne fait plus le même effet. Il n'en reste pas moins qu'à l'heure où l'on tente de limiter les consommations d'hydrocarbures de nos fringantes automobiles, les résultats de velléités dominatrices font désordre.

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Tag(s) : #- HISTOIRES D'AIR, #- Manches et palonniers, #- ACTUS
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