AUTOMOBILE, le code de la route a déjà bouclé son premier siècle. Quelle histoire...!

Auto de maintenant comme d'hier... L'anniversaire séculaire des règles de la circulation routière dans notre pays nous plonge autant dans l'actualité que dans le passé et ses interminables évocations.

- KELEREPUS, 7 juin 2021. Tout change, pourquoi l'automobile ne serait-elle pas emportée par ce tourbillon de l'ère dite (ou résumée très caricaturalement) numérique...? Alors que le code de la route se voit souffler ses 100 premières bougies, le futur du véhicule ayant permis une mobilité rapide, confortable et finalement accessible à tous (voir les taux d'équipements) est plus rempli d'interrogations que de certitudes. L'auto deviendra-t-elle réellement autonome...? Son alimentation sera-t-elle confiée à une électricité (qui n'est en rien une énergie, mais seulement un moyen pour transporter une force motrice venue d'une source plus ou moins éloignée)...? Cette automobile restera comme l'outil ayant permis le développement de nombreuses activités. Historiquement, le code, dont la Prévention Routière nous aide à retrouver la longue histoire ICI, s'appuyait sur une sorte de mélange entre courtoisie et conventions pour que tout se passe bien. Mais la sécurité s'est imposée comme la mauvaise face cachée de ce superbe instrument. Le code, interminable texte qui se hisse dans la cohorte d'autres références juridiques (code pénal, code de commerce, etc.) se veut l'instrument de base de la sécurité. Si l'on veut. Au cours des 30 glorieuses, et dans la continuité des millésimes de commencement d'un équipement très répandu, cette auto est devenue rapide et... trop souvent meurtrière. Les PV, les radars, un impressionnant arsenal juridique est dogmatiquement présenté comme le moyen par lequel les victimes ont été de moins en moins nombreuses. En fait, les vrais progrès en réduction d'accidentologie ont été les résultats concrets d'énormes progrès techniques (amélioration du freinage, de la tenue de route, installation des ceintures de sécurité, des coussins gonflables de sécurité, des systèmes antiblocages des roues, etc..) Chaque étape de ce flux continu de progrès a été ponctué par un gain sécuritaire incontestable. Même des détails qui paraissent quasi négligeables aujourd'hui ont contribué à ce résultat, comme le changement du sens d'ouverture des portières avant (il y a bien longtemps), ou l'intégration de la climatisation, permettant de conduire au frais et dans le calme. cependant il reste des résultats à optimiser.

Mais attention, un code de la route, c'est bien. Il n'est pas douteux que le non respect de certaines règles peut être à la source d'accidents. Toutefois, la sécurité optimale ne se conquiert pas seulement avec un texte réglementaire et des pénalités, mais avec aussi et surtout des dispositifs qui permettent d'éviter l'accident même (et surtout) en cas d'erreur, d'oubli ou de faute du conducteur. C'est l'application de ce principe qui a permis d'atteindre des niveaux très bas dans le ferroviaire et surtout dans l'aérien.

Les infrastructures routières ont beaucoup à apporter à ce défi. A quand des bandes d'arrêt d'urgence bien plus larges que les voies de circulation sur les autoroutes...? A quand des bandes blanches bien visibles le long de toutes les routes, même de campagne, fréquentées quotidiennement entre chien et loup ou dans l'obscurité, éventuellement pluvieuse de novembre et décembre...? A quand la suppression des "tourne_à-gauche" imposant des traversées à hauts risques...? A quand l'interdiction sur les tableaux de bord des écrans tactiles aussi dangereux par détournement de l'attention que les écrans de smartphones...? A quand la suppression des feux rouges roulettes russes...? La liste pourrait être allongée par bien d'autres points, dont beaucoup sont réalisables à peu de frais. On en reparle dans 100 ans...?