Les smartphones au royaume de l'art photographique

Aurait-on imaginé cela il n'y a que quelques années ? Probablement pas, quand on se souvient de la manière dont la migration de l'argentique au numérique avait été vécue difficilement dans le monde traditionnel de la photographie. Dans le rendez-vous parisien de la photo artistique de cette année, qui célèbre san vingtième édition, le smartphone prend une place qui fait date, puisqu'il va être représenté par des photographes faisant leurs clichés à l'aide du P9 de Huawei, le premier à avoir intégré une technique de visée à double objectif cosignée par l'industriel chinois et par Leica.

L'initiative ne devrait pourtant pas choquer. Après tout, si les smartphones ne sont pas à des niveaux de performances comparables à d'excellents reflex numériques d'aujourd'hui, ils n'ont en revanche rien à envier à ce dont étaient capables des appareils datant de deux ou trois décennies, voire davantage, avec lesquels se sont illustrés des célébrités parmi les plus reconnues de l'art de la prise de vue. Il ne faut pas oublier que le format 35 mm (24x 36) à ces débuts, n'était pas identifié comme professionnel, du fait de la taille des photos.

Aujourd'hui, une composante importance s'est de surcroît installée dans ce monde des pixels. Tous les photographes amateurs experts et professionnels soulignent que le traitement des images sur ordinateur en représente au moins 50% de l'élaboration.

*Paris-Photo 10-13 novembre 2016

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