AUTO électrique : le monde des batteries fait la course, bonne ou mauvaise nouvelle...?

Dans de nombreuses entreprises industrielles, la course est sans pitié, visant deux objectifs, et pas seulement le duo "temps de recharge + autonomie". Ce qui laisse entrevoir de sérieux et coûteux bouleversements. L'aventure de fait que commencer.

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- KELEREPUS, 30 mars 2024. Peu de jours s'écoulent sans que d'un point du globe ou d'un autre, surgissent des annonces triomphantes à propos de nouvelles formes de batteries destinées aux automobiles. Chic, se disent sans doute bien des témoins de cette course de plus en plus effrénée, qu'ils soient utilisateurs ou impliqués à un niveau ou un autre de ce domaine des transports sur route. Le temps et le progrès travaillent pour nous...! Oui, mais... Fondamentalement, n'oublions jamais que l'électricité n'est pas une ressource énergétique, comme une nappe de pétrole, une mine de charbon, ou de l'eau accumulée dans un lac de barrage. Elle ne sert qu'à transporter une énergie produite par une installation (des turbines qui font tourner des alternateurs). Pour l'utiliser, il faut donc la produire. Et s'il est nécessaire de la stocker et la conserver, il faut non pas un réservoir, mais un dispositif bien plus complexe qu'on ne le croit couramment. La batterie -ce dispositif- est un récipient contenant des éléments chimiques capables de se soumettre à des réactions (chimiques). Charge et décharge sont de ces réactions inversées, délicates, non instantanées. Et pour atteindre des objectifs se rapprochant le plus possible de l'utilisation -si commode- des moteurs thermiques, la recherche est en pleine action, dans une certaine urgence. Pourquoi cette précipitation nécessaire...? Parce que la concurrence s'est invitée dans la partie. Ne le dissimulons pas, il y a "du monde" dans cette compétition. Celui qui mettra au point une formule parfaite (ou presque) telle qu'elle pourra supplanter toutes les autres ne manquera pas de truffer sa création des mille et un brevets et supports de droits d'utilisation qui en feront un, et plutôt "LE" standard. Auquel tous les autres seront tenus de se soumettre (ou de se démettre). A la différence de ce qui a pu être observé dans d'autres domaines, comme la vidéo, les smartphones ou les ordinateurs, on imagine  mal une cohabitation de plusieurs "standards", qui impliqueraient des réseaux de bornes concurrents, des connecteurs différents, etc. Donc, c'est la course, en Asie, en Europe, aux USA, et il ne faut pas exclure toute irruption imprévue. 

Si tout ce qui précède peut entrer dans le champ des plutôt "bonnes nouvelles", la médaille a son revers. Dans la course technique à laquelle on assiste, se développent des concepts très différents, certains quasi révolutionnaires, et qui pourraient tout simplement aboutir à l'obsolescence des batteries actuellement utilisées, des véhicules qui les utilisent, et des réseaux de recharge (bornes chez les particuliers incluses). Dans ce temps fébrile, qui durera tant qu'une solution satisfaisante et économiquement viable ne sortira pas du chapeau d'un magicien de l'accumulateur, d'autres fourbissent des armes pour l'heure peu présentes dans les projections, mais qu'il serait erroné de ne pas considérer comme négligeables. Il n'existe pas de course dans laquelle la victoire d'un outsider serait par principe déclarée impossible. L'hydrogène, les carburants de synthèse, les gaz liquéfiés, personne n'a dit son dernier mot, d'autant plus que du côté des utilisateurs, l'illusion d'un emballement apparaît de plus en plus comme une tentative médiatique digne d'un peu de méthode Coué. Le succès de l'électrique, pour l'instant, c'est surtout "tout com". Les constructeurs qui soit reportent leur abandon du thermique, soit qui même y reviennent, pour sauver les ventes et le chiffre, montrent qu'abandonner ce qui marchait si bien est loin d'être un pari gagné. 

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