PHOTOGRAPHIE : quand la neige est tombée, les sons sont soudain magiquement étouffés.

Brrr...! Si les flocons qui tombent ont pour effet de donner des envies de clicher, ils s'accompagnent aussi de métamorphoses saisissantes dans l'environnement sonore, pas si commodes à transcrire dans des images fraîchement.

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---KELEREPUS---

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​- KELEREPUS, 17 janvier 2023. La revoilà. Comme finalement à un moment assez classique, vers la mi-janvier, une couche de poudreuse est arrivée. En montagne, bien sûr, mais aussi en plaine, dans certaines régions. Ce genre d'épisode est, comme déjà souligné ici, propice à la prise de vue. On en trouve à foisons dans les archives photo et notamment sur cartes postales, pour des décors finalement moins souvent pris en photo usuellement. Au point que certains lieux sont surtout immortalisés en images avec des trottoirs glissants et des gamins armés de boules s'en payant une bonne tranche. Mais revenons sur le présent. Les giboulées ont fait leur travail, parfois le poursuivent onctueusement, et il suffit de sortir, reflex, sans-miroir ou smartphone en main pour percevoir comme une ambiance inhabituelle. Comme enrobé d'une efficace couche d'isolant phonique, le décor a estompé tous les bruits du quotidien. Prudents, les automobilistes roulent tout doucement, toute bruyante montée dans les tours sera pour plus tard. A la manière d'une ritournelle à laquelle on ne pensait plus, le craquement des chaussures dans la couche encore immaculée joue sa partition. Crouac, crouac, crouac... Autant de choses hivernales éphémères qui ne doivent pas, l'œil collé au viseur, faire perdre de vue, expression idéale ici, la sensation d'une grande luminosité, presque éblouissante, pourtant coincée dans une grisaille inévitable et trompeuse. Car si tombe la neige, c'est que les nuages sont là. C'est à ce stade que la dextérité de l'opérateur est attendue, pas seulement au coin de la rue.    

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