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L’autoroute est une voie caractérisée par un degré de sécurité nettement supérieur à celui de n’importe quelle autre voie. Sauf en cas de panne…!
- KELEREPUS, 25 août 2021. Quand un danger clairement identifié apparaît sur le rail ou dans les airs, des mesures strictes et immédiates pour y remédier sont prises, jusqu’à résolution du problème. Mais sur l’autoroute, autre lieu, autre attitude. Certes, on déplore, les bilans (parfois macabres) se succèdent, l'émotion explose et... tout continue. Une initiative de communication a été propulsée il y a quelques semaines (début des déplacements estivaux) vers les médias, radios, télévision, presse. Tous l’ont relayée. Dans quelques jours, les flux des retours pourraient être l'occasion d'un rappel. Les véhicules de service, "dont un est en moyenne percuté chaque semaine", soulignent les sociétés gérant ces voies rapides, sont mis en exergue. S’ils paient un lourd tribu, et surtout, avec eux, les intervenants, hommes en jaune, sans cesse évoqués sur 107.70, (et dont beaucoup ont payé de leur vie le simple accomplissement de leur travail), ils ne sont hélas pas les seuls à être victimes d’une malfaçon qui, étrangement, et passées les crêtes émotionnelles suite à certains accidents, n’émeut pas grand monde.
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Les bandes d’arrêt d’urgence, ou BAU, sont tout simplement beaucoup trop étroites. D'une fonction de refuge, elles sont en fait le couloir du condamné, sous l'effet d'une simple crevaisons, d'un carburateur récalcitrant, d'une série de batteries Li-ion vidée plus vite qu'espéré. Les véhicules de service qui ont été percutés dans ce ruban de la honte et sont alignés sur l’aire de Sarah, près d’Orleans (photo), rappellent cette dangerosité, alors que ce ne sont que des véhicules d’un gabarit modeste, équivalent ou à peine plus qu’une automobile moyenne. Quand un poids lourd, un autocar, un camping-car ou un attelage avec caravane est immobilisé, il devient un danger mortel pour tous, la collision étant hautement probable. Impossible de circuler autour, côté circulation comme côté glissière de sécurité, (même en auto) en particulier si le conducteur a serré au maximum pour ne pas empiéter sur la voie. Une bande d'arrêt d'une largeur forcément supérieure au gabarit d'un poids lourd serait le minimum nécessaire, laissant la place pour qu'un occupant puisse tourner autour sans frôler, et encore moins "mordre" sur la bande droite de circulation. Mais pourquoi subsiste cette lacune meurtrière...? Oubli lors de la conception, économie, les raisons de cette inertie sont inexcusables.
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