ÉCLAIRAGE : c'est clair, le genre "filament de carbone" nous inonde d'une ambiance vintage!

L'ambiance lampe à pétrole n'est peut-être plus très éloignée d'un grand succès populaire. Déjà, comme un pied de nez à la lumineuse LED, la lampe aux reflets rétro a envahi le design architectural. 

- KELEREPUS -

- KELEREPUS, 28 juin 2023. "À quoi ça sert qu'on se décarcasse...?" Telle pourrait-être la remarque de tout technicien ou membre d'un service de R&D dans le domaine de l'éclairage. Cette industrie, dont on parle finalement assez peu, a pourtant accompli en quelques fractions de décennies des progrès d'ampleur. Et avec un mérite qui justifierait à son égard une reconnaissance substantielle. La planète a enfin conquis la capacité d'y voir presque comme en plein jour, tout en effondrant les niveaux de consommation. C'est probablement l'un des progrès dans ce sens les plus grands et brefs à la fois. En 1854, l'éclairage électrique n'était pas encore une réalité. L'allumeur de réverbères (à gaz) voyait sa carrière toute tracée. Même si,à Paris,  rue de Rivoli, pour éclairer des travaux énormes (la manie du p'tit chantier façon Hidalgo n'est qu'une amusette à côté, juste efficace pour un em... dement collectif à perpétuité), un très expérimental système à arc électrique avait été mis en oeuvre. L'ère de la vraie lampe à filament est ensuite arrivée, et celle de la fluorescence dans des temps similaires. Georges Claude, ingénieur qui a donné son nom au vrai tube au néon a permis aux fumeurs de repérer d'un coup d'œil la "carotte" rouge-rosée des bureaux de tabac. Attention, le néon ne produit que ce rouge là, aucune autre couleur, et c'est par une simplification erronée que des tubes fluorescents sont à grande échelle qualifiés encore aujourd'hui de "néons". Et au terme de cette histoire nécessairement survolée ici à la vitesse de la lumière, est arrivé l'ampoule "LED", en réalité un semiconducteur, qui produit des flux (de lumens, donc de lumière) qui éclairent généreusement nos environnements, en ne consommant plus qu'une fraction, 10 à 15%, de ce qu'absorbait en énergie toute banale lampe classique. Mais voilà que, jamais content, le consommateur se précipite désormais sur des variantes de cette technique toute jeune, mais qui propulse une lumière faible et quand même un peu blafarde, dont nos parents et grands-parents n'auraient probablement pas voulu. Cette famille de lampes fait renaître une ambiance que l'on connaissait il y a bien longtemps lorsque des lampes à filament de carbone étaient exigées. Cela était le cas dans des endroits où sévissaient des vibrations détruisant les filaments de tungstène, dont notamment des locaux techniques, des moyens de transports (métro, chemins de fer...). Certains diront que ce n'est que faire du vieux avec du neuf. Ont-ils totalement tort...? 

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