Des coques aux vernis resplendissants aux navigations sur l'écran, l'attractivité pour tout ce qui vogue sur les flots revêt des facettes multiples.
- KELEREPUS, 12 décembre 2021. Le salon "Nautic Paris" qui a fermé ses portes ce soir est comme un point sur l'horizon, que le monde des expositions ne peut regarder que comme un réconfortant symbole. Qui sait braver des tempêtes doit aussi réussir à louvoyer au mépris des virus. Avec mille précautions, le rendez-vous s'est tenu à la Porte de Versailles (Paris), comme pour rappeler que les annulations pour cause de pandémie ne sont pas forcément des fatalités. Masques et attitudes barrières en bandoulière, ce concentré de loisirs multiples à pratiquer sur ou avec l'eau, en mer, sur l'océan, en rivière, sur un lac, ou même sur ordinateur aura attiré des visiteurs en masse. Sans oublier ceux qui, plus simplement, ne visent rien d'autre que posséder un bateau, un vrai, et en faire bon usage. Bon présage pour d'autres rendez-vous, dont le prochain Rétromobile. Pourquoi cette allusion à un autre moment fort en principe plus près du bitume que des alizés...?
Parce que très souvent, la collection de bateaux anciens y est apparue comme une cousine logique (photo ci-dessus). Dans le même lieu, ni sur l'asphalte, ni sur la crête des vagues, des points étrangement convergents n'ont pu que s'imposer aux regards, finitions extérieures, intérieures, mécaniques et même vapeur vive, entre autres. Et la recherche d'une résurrection de certains passés. Certes, ils y a des routes partout, alors que les plans d'eau, sans être rares, sont moins commodes pour qu'y soient acheminées et mises en fonction des légendes comme on en a vu aussi dans des rassemblements pas faciles à gérer, pour cette raison notamment. Les passionnés ou spectateurs occasionnels qui avaient pu assister aux spectacles offerts durant des années à Aix-les-Bains (73), sur le Lac du Bourget, à l'occasion du rendez-vous baptisé Navig'Aix (de 1994 à 2014), ne contrediront pas cette vision.
Comme pour le train, l'avion ou l'auto, il y a les vrais, et les miniatures. La radiocommande reste un loisirs solide, mais comme les autres formes de modélisme, un peu trop à l'écart des grands courants de visibilité. On serait tenté de dire à ceux qui ne font rien pour remettre une lumière bien plus puissante sur ces domaines : "que les absents lèvent le doigt". Comme pour le train miniature et le modélisme ferroviaire, ces passions naissent souvent du jouet. Hélas, déjà souligné sur KELEREPUS*, les spécialistes du jouet restent presque exclusivement cantonnés sur les produits pré-vendus aux enfants via le Net et, pour faire simple, sur le bouche à oreille des cours de récrés les privant d'une suite envers des clientèles hobby, capables de dépenser largement plus, tout au long de l'année, et bien au-delà de la déjà large tranche d'âge depuis longtemps concernée par Tintin.
Restent les navigations virtuelles et événementielles. Tout au long de l'année, et en parallèle avec des courses réelles largement médiatisées, elles tirent un trait d'union entre la simulation et l'attrait de la compétition. KELEREPUS s'y est d'ailleurs aligné de temps à autres, comme des millions d'amateurs, en particulier sur le célèbre Virtual Regata, auquel il ne manque que les paquets de mer pour que soit plongé dans le réel le moindre des participants. L'occasion de revenir sur ces thèmes captivant ne sera pas oubliée.
* Et sur le blog d'information "cousin", www.dvsm.eu