Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Il y a d'abord eu le bien, puis le meilleur, l'un peu moins bien, et enfin l'ascension numérique vers la perfection. Trois, quatre... le plus-que-parfait frappe à la porte...! Qui dira mieux…? Pas forcément l'analogique...

- KELEREPUS, 23 mai 2021. La guerre n'est pas terminée. Elle risque même de reprendre de plus belle. Entre convaincus sans partage du bon vieux vinyle analogique et militants possiblement avant-gardistes du numérique grimpant (en résolution), il faut s'attendre à quelques passes d'armes. Sauf que… Pour le son, (comme pour l'image), dans ce que tout individu se plaisant seulement à écouter (ou à regarder), l'écart se creuse désormais entre le présent et le passé. Le son en haute résolution, expression aux facettes "fourre-tout" qui ne signifie rien fondamentalement, est bel et bien en passe de prendre l'avantage, d'autant plus qu'il bénéficie pleinement des efforts des services de recherche et de développement dans l'industrie, contrairement à l'analogique. Mélomanes et audiophiles doivent être attentifs, une étape décisive est en train d'être franchie.

Il faut le concéder, le son numérisé est passé, depuis 1982 (les débuts du CD) par mille et une phases, certaines positives, d'autres moins. Le sujet a oscillé entre la qualité et la quantité. Ce qui n'a pas apporté à sa réputation que de bons atouts. Après des disques et des lecteurs avec lesquels les erreurs de lecture se confondaient avec une numérisation trop rudimentaire, donnant une sécheresse désagréable au son restitué, l'industrie du disque, qui s'est toujours voulue si noble, n'a pas hésité à mettre sur CD* de piètres copies de morceaux n'ayant rien gagné dans l'opération, sauf un effet mode et un peu de chiffre d'affaires. L'avènement du MP3 a introduit une autre notion, celle de la gestion habile des volumes de données. Avec pourtant des acquis incontestables. En automobile, par exemple, dans des habitacles mi-réfléchissants mi-feutrés, où règne un niveau sonore ambiant inévitable, au cœur d'une géométrie interdisant physiquement le développement de certaines ondes sonores, le MP3** a apporté une écoute finalement agréable, jetant dans l'histoire les démêlés (sens propre) vécus avec des millions de petites cassettes au ruban indiscipliné. Aujourd'hui, toutes ces considérations ne sont plus d'actualité. Parce que les débits, en ligne comme en mobile, autorisent la transmission de données abondantes, les très hautes résolutions sont en passe de prendre irréversiblement le pas sur tout le reste.  

Déjà la fin du MP3...? Oui, elle est amorcée. Qobuz, plateforme française, qui se développe vigoureusement à l'international, y compris aux US, l'a tout simplement déjà abandonné. S’appuyant sur des partenariats noués avec un nombre impressionnant de fabricants d'équipements de très hautes performances (mais aussi de plus en plus abordables), elle dispense streaming (écoute en continu) et téléchargement aux plus hauts niveaux de cette haute résolution, la vraie, la Hi-Res 24 bits de l'extrême. Pour des sommes qui n'atteignent même pas le budget d'amateurs s'offrant un ou deux CD par mois. La reproduction musicale est dans ce qui est probablement sa plus grande mutation depuis l'avènement, il y aura 40 ans dans quelques mois, du Compact Disc. Un véritable nouveau début, qui n'est pas sans rappeler celui que vit de son côté la photo, avec les capteurs dits de "plein format", et les nouveaux processeurs que les industriels ont concoctés pour en exploiter les performances.

-- PROCHAINEMENT : à suivre sur DVSM, l'interview de Georges Fornay, Directeur Général Délégué de Qobuz. --

* Le CD a apporté une relative bonne qualité, accompagnée d'avantages pratiques par rapport aux microsillons du début des années 1980. Il s'est amélioré avec le temps, corrigeant de mieux en mieux les erreurs de lecture (du signal numérisé) notamment, mais avec les limites des quantifications.

** Appuyé sur un principe plus ou moins discutable consistant à supprimer "ce qui ne s'entend pas", le MP3 a pleinement bénéficié aux capacités des supports, CD (dont CD-ROM), puis des cartes mémoires, clés USB et mémoires intégrées aux lecteurs portables. Pas si destructeur du son qu'on le dit (si la source est bonne tout comme la procédure de copie), le MP3 a surtout limité la qualité en dynamique. Le tout constituant une réponse pertinente aux limites en transmissions ou en stockages de données, des contraintes qui, à l'heure de la fibre et de la 5G, disparaissent progressivement, et pour toujours. 

 

Tag(s) : #- ACTUS, #- Son Hi-res, vidéo
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :