Attention, nouveaux radars en vue…! Comme à la veille des grands mouvements routiers, les médias sont sollicités pour évoquer les sanctions qui menacent les conducteurs. Pour un effet illusoire…
- KEKEREPUS, 8 juin 2019. Perchés à 4 mètres d'altitude, pour qu'ils voient mieux de loin et soient plus difficiles à détériorer (vœux pieux) ils arrivent. On en promet 6000 visibles, mais 1200 en fonction réellement, avec du leurre et de l'aléatoire. Pourquoi cela surgit-il dans les journaux et les bulletins d'infos juste pile poil en ce samedi, début de week-end de Pentecôte…? Parce que les "autorités" et autres services "d'en haut" ont tout simplement envoyé des communiqués de presse relatifs à ces instruments qui ne seront là que d'ici un… temps certain. Les 400 unités annoncées pour l'année en cours semblent indiquer que les modèles détériorés au cours des derniers mois seront remplacés par ces modèles perchés haut.
Hélas, globalement, la sécurité ne dépend pas de la répression. Cela se démontre très simplement. Par exemple, interdire de téléphoner au volant ne sert à rien, l'idée de pouvoir sanctionner ceux qui bravent l'interdiction est illusoire. Même avec ces 1200 radars supposés détecter ces comportements imprudents, (soit environ pas plus de 12 par département), ceux qui veulent téléphoner peuvent continuer à le faire. L'assurance que personne ne téléphone ne serait obtenue qu'en rendant techniquement la manœuvre impossible (ce qui ne résoudrait pas le plus vaste problème de la perte d'attention).
Il existe des quantités de points sur lesquels il est possible de rendre les actions à risque impossibles ou d'en diminuer la fréquence. De nombreux points sont de surcroît réalisables à très faible coût. Par exemple, certaines tentations de virer à gauche, impliquant la traversée de la voie opposée (véhicules, autos ou motos venant en sens inverse), interdites mais quand même effectuées, au prix d'inévitables accidents, seraient rendues impossibles grâce à l'implantation de quelques plots centraux en plastique. D'autres points relèvent d'erreurs fondamentales qui se payent de la vie de nos semblables, et seulement rectifiables à condition de dépenser des fortunes. C'est le cas des voies d'arrêt d'urgence bien trop étroites sur les autoroutes et voies rapides. Sur des trajets hautement fréquentés, où il arrive forcément que des automobiles, camions ou autocars tombent en panne, il est impossible que des véhicules larges soient garés en toute sécurité. Les "hommes en jaune", intervenants techniques, payent un lourd tribut à ce défaut majeur (bien peu dénoncé, puisqu'en fait, tout le monde s'en balance), mais ils ne sont pas les seuls. Hélas, rectifier ces voies latérales est quasi impossible, financièrement, et même techniquement. En revanche, il devrait être possible d'adopter sans délai des standards de bonne sécurité sur toute nouvelle création.
L'écran tactile, double danger, par déconcentration d'une part, et vision détournée de la route d'autre part, devrait être prohibé de tout poste de conduite. Hélas, il est mis en exergue d'une manière totalement opposée. C'est même un "plus-produit", un atout vendeur, de l'automobile...! C'est aussi un incroyable pied de nez à l'attention de tous ceux qui ont travaillé à des ergonomies de cet espace dédié au conducteur, lequel peut actionner la quasi-totalité des fonctions de tout véhicule sans quitter la route des yeux.
Les assidus de KELEREPUS, dont beaucoup connaissent soit les principes qui ont fait du transport aérien le moyen de déplacement le plus sûr, ou ceux des chemins de fer qui ont en occident des accidentologies extrêmement réduites, comprennent sans le moindre doute qu'aucun résultat réellement satisfaisant ne peut provenir d'un système de réglementation et de sanctions. Il faut faire passer le message...