
Les petits soucis permanents…! Métal sur métal, les pépins agaçants, sont… courants…!
- KELEREPUS, janvier 2019 – Les mauvais contacts en modélisme ferroviaire constituent une plaie que tout amateur encontre inéluctablement. Si le rail, le vrai, et le chemin en fer qu'il permet de créer, a connu le succès que l'on sait, c'est essentiellement grâce à la très faible résistance physique qui résulte du contact entre une roue métallique et cet élément de même matière. Bien moindre que celle d'une roue de charrette sur un chemin plus ou moins bien pavé, cette faible résistance à l'avancement a transformé la vie de l'homme en métamorphosant ses possibilités de déplacement.
Toutefois, dans sa version miniature, comme dans la réalité, cette union intime entre deux éléments métallique a aussi endossé une nouvelle responsabilité, celle d'un contact électrique. Pour le train réel, le rail constitue le retour (mise "à la terre") du cheminement du courant électrique qui, faut-il le rappeler, n'est pas en lui-même une énergie, mais un phénomène physique permettant de transporter celle-ci. De plus, ce rail sert aussi à une détection utile à la signalisation. Ainsi, pour le train réel, la qualité du contact électrique entre les roues et le rail est essentielle, et de ce fait soumise à un entretien sans relâche.
Il n'est pas inexact de dire que pour la miniature, cette qualité requiert un niveau nettement supérieur. D'abord parce que, en système "deux rails", chacune des deux files (de rails) assume sa part de travail qui, comparée à celle du train réel est double, puisque réalisant "le contact et le retour"* (et même en système "trois rails", si le contact est un peu mieux assuré, les données du problème sont très proches). Comme chacun l'imagine ou le vit d'une manière courante, les dimensions des points de contact (rail et roues, et pour les motrices, roues + frotteurs) rendent bien délicates et fragiles les continuités électriques. Il ne faut pas perdre de vue qu'entre les chemins de fer réels et les petits, la taille des molécules de métal restent exactement identiques…!
La permanence du contact dépend de plusieurs facteurs. D'abord la géométrie. C'est un peu comme pour une chaise à quatre pieds, parfaitement stable à condition de disposer de pieds millimétriquement parfaits, et d'un sol absolument plan. Si un seul de ses critères est imparfait, la chaise ne repose plus que sur 3 de ses pieds. Il est facile de décliner cette réalité entre éléments d'un convoi et la voie, en tous points d'un réseau. Et facile de comprendre qu'à ce problème sans réelle solution, tout modéliste doit déjà bon nombre de ses soucis de contact. Au-delà de cette première condition (souvent trop ignorée par les "praticiens") viennent les soucis liés aux "facteurs" extérieurs. La poussière, l'humidité, la graisse… Lesquels ne sont naturellement pas les mêmes pour des échelles petites (Z, N ou HO) moindres mais non absentes en O, et d'une nature fort différente en train de jardin (LGB par exemple). Dans ce dernier cas, les pollens et autres émanations végétales s'invitent plus souvent qu'à leur tour dans la qualité de la circulation. Il reste qu'à ces soucis, des solutions existent et ce tracas ne doit surtout pas décourager les amateurs. Des remèdes à base de diverses formules de nettoyage, physiques, par produits ou même électroniques donnent des résultats excellents.
* Formule plus imagée que techniquement académique.

- Pour tout professionnel en... contact avec des amateurs, ce sujet est à la fois important, récurrent mais paradoxalement constructif. L'idéal serait de voir créé dans tout espace où sont accueillis des modélistes ferroviaires, débutants ou confirmés, une offre visible, structurée, d'un choix de solutions (produits, équipements, consommables), assorti de fiches-conseils (gratuites). Excellent sujet de rapprochement et fidélisation entre vendeur et clients. Attention, renseigner, rassurer, mais surtout sans effrayer...!