COMPTEURS : pas toujours complice, il cache parfois mal ses comptes à dormir debout.

A eux-seuls, les compteurs soulignent le style d'un véhicule. Leur charme peut aller jusqu'à faire oublier qu'ils savent aussi jouer les faux amis.

- KELEREPUS, 31 octobre 2022. Il y a les classiques cadrans à aiguilles, sans doute les plus lisibles, et tous les autres, qui se veulent plus modernes. Les rubriques de commentaires les ignorent rarement. Pas une gazette spécialisée auto n'oublie d'y faire allusion. A eux seuls, ils symbolisent des époques, des tendances, des modes et dissimulent même des messages envoyés aux utilisateurs. Pour une sportive, les assemblages "vitesse + compte tours" entourés d'informations complémentaires révèlent une certaine classe. Mais les formes, genre thermomètres ou jauges horizontales, ont eu leurs heures de gloire. Sans oublier des audaces en couleurs mode, comme un bleu si chic qu'il a fait école à se façon. Et nous sommes loin d'avoir tout vu, avec l'entrée en lice des versions numériques. Mais au-delà de ces variantes de style, compteurs et instruments à proximité, quels que soient leurs catégories, sont aussi très souvent de petits menteurs. Ce qui est insolite, car dans un océan de techniques ultra-normalisées, surveillées, contrôlées, on aurait pu s'attendre à voir cette panoplie frappée d'une rigoureuse obligation d'homologation, genre poids et mesures, attribuée seulement à ceux qui donnent des valeurs parfaitement justes. L'auto n'a pas droit à ce qui sert, au marché, à peser les pommes de terre. Allez comprendre.

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Et pourtant, il y va de la sécurité et du compte en banque... Cela commence avec la vitesse. Tous ou presque sont optimistes, ce qui alimente certaines fiertés. Toutefois, quand, sur les routes, les aiguilles affichent leurs infos avec une telle approximation, une nécessaire "tolérance" leur est juridiquement accordée, complémentaire de celle adoucissant la mesure opérée par les instruments de la maréchaussée. Affirmant tous ces vélocités supérieures à la réalité, auraient-ils été frappés par une ultime touche des services du marketing.? Comme chacun le sait, la vitesse affichée par les GPS est bien plus proche du vrai. Ce qui en fait une menace future, un suivi par satellite pouvant aussi approcher cette évaluation très précise, et donner envie à quelques esprits chagrins d'imaginer pour un certain futur (voire un futur plus que certain) un suivi permanent. Les choses se compliquent avec l'âge de l'auto. Bien qu'en principe non dépendants l'un de l'autre, le totalisateur ne totalise pas forcément les vrais totaux de nos "tautos". Truquer un compteur pour modifier une valeur de revente est, pour celui qui s'y adonne, une petite astuce, pour celui qui en est victime une escroquerie par tromperie. Mais que dire si le compteur est lui-même un tantinet truqueur.? Les variations sont faibles, objecteront les optimistes. Pourtant, ceux qui quotidiennement créent des étiquettes de prix pour le commerce savent de de très légères nuances engendrent parfois de bien plus grands courants d'adhésion. Comprenez. Entre un 68.900 et un 71,100 km, la distance est faible, l'âge ressenti plus défavorable. Pour une revente d'occase, un totalisateur trop optimiste (il y en a des kyrielles) est un obscur complice de la décote. Et appliqué à l'entretien quotidien, cela peut faire revenir un peu plus souvent l'utilisateur vers l'atelier de vidange, ou de changement de la courroie de distribution. Conclusion, un joli tableau peut avoir des facettes mesquines, presque honteuses manies. Apprenez que tout flatteur... etc.

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