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Le son au plus-que-parfait, la vidéo selon le même principe, les amateurs pourront regarder, écouter, déguster, comparer...

- KELEREPUS, 7 octobre 2019. "Ne m'appelez plus Festival du Son", mais Paris-Audio-Vidéo-Show. Pour mieux se sentir à l'aise dans l'ère moderne –aussi pour mieux se faire identifier au-delà des frontières*-, celui qui fut aussi le "Festival Son et Image" est, selon la tradition, de retour à l'orée de la saison fraîche. Le plus ancien des loisirs électroniques  reste source de nombreuses motivations.

 

En fait, le Festival du Son, premier du nom, avait vu le jour en 1958. C'était l'époque où la haute-fidélité prenait son envol. En ces temps lointains, elle n'était encore stéréophonique qu'en de rares occasions. Installée dans les couloirs, chambres et appartements de l'hôtel du Palais d'Orsay, aux craquements aussi prestigieux qu'emprunts d'une vétuste nostalgie, cette techno surgissante avait des facettes insolites, mais prometteuses, dans un environnement où le pétrole (et les étonnantes matières plastiques), l'atome (symbolisé à Bruxelles par un monumental édifice érigé pour l'exposition universelle de cette même année), et les premiers jets annonçaient un virage générationnel historique.

 

Gentiment reconduit au début des années 1970 jusqu'à la porte de cet hôtel soudain promis aux démolisseurs, le Festival, alors organisé par la jeune "SDSA" (Société pour la Diffusion des Sciences et des Arts, une sorte de prolongement à peine voilé du SIERE, le groupement professionnel des industriels du secteur) avait d'abord trouvé un nouveau refuge au Palais des Congrès. Plus tard, et alors que ce monde de la hi-fi avait du mal à cacher quelques batailles de chiffonniers entre organisateurs de salons, l'événement migrait vers le CNIT, à Paris La Défense (appellation dans laquelle le nom de la capitale apparaît parce que l'endroit, lui, n'est pas dans Paris…). D'où il fut à nouveau chassé par des promoteurs, atterrissant à la Porte de Versailles, parc au sein duquel les organisateurs ont un moment rêvé d'une sorte de CES à la française. Puis vinrent les années du "Salon de la Haute Fidélité", hébergé pour lequel le visiteur dit au chauffeur de taxi "Au Sofitel, s'il vous plait" avant de prononcer "Au Méridien, je vous prie". Et finalement "au Novotel Tour Eiffel, M'sieur". Lieu où revint la dénomination "Festival". Tout cela est de l'histoire ancienne.

 

Aujourd'hui, le son est devenu mieux que "hi-fi", hi-res. La vidéo est armée de définitions d'images extrêmes. Le tout se consomme avec pratiquement plus de supports, arrivant numériquement sans risque de perte d'une qualité que, pourtant, des adeptes de plus en plus nombreux ne trouvent pas aussi chaud, onctueux, gouleyant que celui issu des meilleurs microsillons, ce vinyle en renaissance. Tout cela est à voir et entende les 19 et 20 octobre prochains, au Novotel Tout Eiffel et, à quelques pas de ce lieu, au New Cap Event Center.

 

* Certes, les visiteurs sont majoritairement de chez nous et comprennent mieux un intitulé explicite, auréolé d'un long passé, en langue de Molière. N'auraient-ils pas aimé que ne fut point oubliée l'appellation "Festival" (qui aurait au moins pu être conservée en sous-titre)...? Mais à l'étranger, se trouvent  les "headquarters" de nombreuses marques et des directions marketing capables de dégager les ressources nécessaires pour une présence dans cette exposition sise dans la plus belle ville du monde. A condition d'avoir bien compris le lieu et le sujet. Là se trouve probablement l'une des principales motivations du nouvel organisateur…

 

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Tag(s) : #- ACTUS, #- Evénements
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