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Voici un choix difficile, et désormais commun à de nombreuses marques. L'ancien et le nouveau, le reflex et l'hybride, le passé ou le futur… Entre ces deux hauts de gamme, et bien d'autres, comment ne pas hésiter…?

- KELEREPUS, janvier 2019 – Au risque d'entendre bien des critiques de la part des spécialistes, soutenons que c'est un peu l'alternative qui se présente entre D850 et Z7*, ou encore choisir entre hier et demain. Attention, soulignons d'abord que nous ne sommes pas (pas encore) au royaume de la petite ou moyenne photo d'amateur, mais dans le champ de celle des initiés qui, par passion ou profession, choisissent des boîtiers nus dont les étiquettes se promènent dans les zones de 3 à 4000 euros… Il n'en reste pas moins vrai qu'à ce genre de sommet, le choix est compliqué. De ces deux "pleins formats", surgit en effet une alternative parfaitement ennuyeuse, sauf pour ceux qui suivront notre riche conseil consistant à s'offrir les deux (en rappelant que les conseilleurs ne sont surtout pas les payeurs). Notez quand même que cette formule est moins irréaliste qu'il n'y paraît. Vue d'un œil d'amateur, elle s'associe vite à l'image des milliardaires ou des bons pères de famille se perdant dans le gaspillage, mais dans une entreprise agissant dans la prise de vue avec plusieurs collaborateurs, disposer des deux machines est non seulement plausible, mais sera sans doute plus souvent qu'on ne l'imagine la réalité.

 

Concrètement, cette concurrence interne se retrouve néanmoins chez bien d'autres constructeurs. Le fautif porte un nom, Sony. Devenu "la" source pour les capteurs d'images, le groupe japonais n'a cessé de pousser ses développements en R&D sur ce composant, que l'on retrouve sur ses propres APN, mais aussi chez pratiquement tous les autres, dont Canon, Fujifilm, Nikon, Panasonic… Ce qui ne signifie pas que les mêmes capteurs produisent les mêmes résultats, pour ne pas dire les mêmes clichés. Autour de ce composant, chaque firme y va de sa culture, de son savoir-faire, de sa volonté également de se démarquer de ses concurrents.

 

En revanche, le point commun tient dans la très grande aptitude de ces capteurs de nouvelle génération, dits "pleins formats" (car ils sont de dimensions identiques à celles du format de l'image sur un film 35mm ou 24x36) à recueillir les informations de lumière (photons) de toute image à saisir. A cela, deux conséquences. La première est que ce niveau technique a permis l'émergence d'une véritable seconde génération dans la photo numérique, qui se traduit par une incroyable et fondamentale remise à plat de l'ensemble de ce qui entoure les capteurs. L'électronique, les optiques, les montures, tout se métamorphose, laissant doucement partir vers le musée ce qui constituait depuis une vingtaine d'années l'ère de la photo en transition argentique-numérique. La seconde est que désormais, le concept du reflex chancelle, puisque l'hybride le regarde droit dans les yeux en termes de performances et d'utilisation. Pire (pour le reflex), mieux (pour le photographe), un viseur électronique d'aujourd'hui (lui aussi en progrès spectaculaire) renseigne sur l'image que l'utilisateur est en train de créer.

 

C'est déjà demain, car cette transformation ne va pas se limiter aux produits pour les plus aptes à investir. Comme cela se produit dans l'électronique depuis qu'elle existe, les volumes produits permettent la démocratisation des équipements. Dans cette évolution que l'on imagine déjà, la version hybride sortira probablement victorieuse. D'ici quelques saisons, des "pleins formats" seront accessibles aux amateurs. Le temps n'a jamais autant travaillé pour eux.

* D850 Nikon, reflex, capteur de 45,3 Mp. Z7 Nikon, "sans miroir" (hybride), même capteur.

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Tag(s) : #- ACTUS, #- PHOTO Video
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