Peu de ralentisseurs répondent strictement aux réglementations, tant en caractéristiques qu'en signalisation. En cas d'accident, ou plus simplement de rectification ou destruction imposées, qui devrait payer...?
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- KELEREPUS -
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- KELEREPUS, 25 juillet 2024. En filigrane de ce sujet épineux, devrait naturellement se dessiner le souhait de voir une responsabilité reconnue soit des agents de l'administration, soit des élus. Et surtout pas les classiques conséquences au bout du compte (et des comptes) épongées par les contribuables. Même avec un ralentisseur, "Tu casses, tu payes...!" (Déjà entendu quelque part, non...?) Si des ralentisseurs sont installés dans de nombreux endroits, on le doit sans le moindre doute à des véhicules franchissant régulièrement bien trop vite des voies et lieux où leur vitesse devrait être modérée (et strictement conforme aux limitations). Leurs conducteurs, peu respectueux des règles, sont bien les premiers et uniques responsables. Il en va de même dans les coûts supportés pour l'implantation de certains radars (ceux qui ne sont pas installés dans de belles lignes droites bien dégagées où un modeste écart avec la vitesse préconisée n'entraîne pas de risque réel, mais peut faire riche recette). Ecoutant la grogne des riverains, de-ci de-là, des décisionnaires choisissent donc d'avoir recours à ces fameux dos d'ânes, sans forcément vérifier que ceux-ci sont réalisés dans le respect absolument parfait des directives réglementaires (pas toujours aussi claires que souhaitable).
Les automobiles de collection sont souvent considérées comme les premières affectées par les implantations à la sauvage de ralentisseurs hors réglementation. Si leurs suspensions sont parfois moins performantes que celles des automobiles modernes, elles ne sont pas les seules surexposées à certains dommages. La hauteur de caisse, les éléments mécaniques parfois bas -ponts arrières, échappements- n'apprécient pas davantage les diverticules sur chaussées hargneusement élaborés, quasi vengeance dans certaines arrière-pensées. Toutefois, l'onctueux confort de nos "actuelles" peut aussi soustraire à la vigilance tout conducteur captivé par son écran tactile. Nul n'est plus vulnérable qu'un quidam menacé qui somnole...!
Des décisions à la limite d'une certaine légèreté, en dépit de choix faits par des intervenants sûrs de "bien faire". Toutefois, l'attention commence à se cristalliser autour de ces proéminences aux caractéristiques de plus en plus sauvages. Une puissante pétition est d'ailleurs en ébullition (voir ici)*. Elle a déjà recueilli des dizaines de milliers de signatures. Et des épisodes face aux tribunaux risquent désormais de se développer. Enjeux.: les conséquences d'accidents (certains ont pu être mortels) et des possibilités de voir des lieux où une mise en conformité immédiate serait imposée par voie de justice. Avec un inévitable effet domino inévitable. Car si certaines condamnations vont un jour dans ce sens, les nécessités d'appliquer partout des correctifs deviendraient incontournables. Or, les frais engagés pour ces travaux seraient la conséquence de choix opérés par des individus, et à coup (coût) sûr non épongeables par les contribuables des localités ou zones régionales concernées ou à étages hiérarchiques supérieurs. Dans les administrations ou parmi les élus des municipalités, communautés urbaines, départements, conseils régionaux, enfin, le millefeuille bien connu, pourrait-on admettre que la formule commode et classiquement formulée par "c'est la boîte qui paye" soit tolérée...?
* Ligue des Conducteurs, une association à laquelle participent bien des autorités compétentes et mérite d'être suivie.