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Dans les années 1960 -et avant- le train de nuit avait une excellente justification née d'un pragmatisme temporel non contestable. Alors qu'environ une heure suffît pour la traversée du pays avec un simple Airbus (fabriqué en France), y passer la nuit, est-ce bien raisonnable...?
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- KELEREPUS -
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- KELEREPUS, 23 janvier 2025. Comme le chanteur le répétait dans ses refrains, "le caprice c'est fini". Les caprices, même, quand tant de trous dans les raquettes économiques sont à combler. Sans des "annonces" au plus haut niveau de la nation, ce sujet serait inutile. Mais l'actualité force une certaine réflexion. L'engagement d'acheter de nouveaux "trains de nuit", que relate ce soir la presse économique, sera forcément pris comme une décision hors du temps par des observateurs qui, tout amour du train mis à part, ne sont certainement pas dans l'erreur. Toutefois, ne peut pas être passée sous silence cette très généreuse réputation de mérite écologique attribuée à la voie ferrée. En particulier quand elle est électrique. À condition toutefois de tenir compte de l'origine de cette électricité. Oublions un instant ce volet générateur de disputes sur l'électricité charbonnée ou décarbonée, et tous les autres volets d'un sujet qui ne manque jamais de s'embraser, ne serait-ce qu'autour d'une table, parfois bien avant que n'arrive le dessert.
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Il y a 50 ans et plus, un trajet de la capitale jusqu'aux rives de la Méditerranée prenait à peu près la journée. Pour mille et une excellentes raisons, la gestion du temps, qu'il soit professionnel ou pour un déplacement vers un lieu de vacances, justifiait que ce temps perdu soit transféré vers les heures d'un incontournable sommeil réparateur (sauf pour ceux qui, comme l'auteur de ces lignes, se régalaient de pouvoir admirer d'un simple fauteuil un paysage hexagonal défilant sous un regard gourmand). Aujourd'hui, pour aller en vacances, et en consacrant une journée entière au voyage, c'est vers l'Ile Maurice, Punta Cana ou Bali que ce temps de trajet est bien souvent consacré. Pour Juan-les-Pins ou Palavas, la simple famille bien de chez nous préfère l'auto, puisqu'à 4 ou 5, sont coût est imbattable, surtout comparé à celui du train et que, temps d'aller à la gare et d'en revenir inclus, ne dure pas réellement plus longtemps. Aujourd'hui, encore, pour le travail, c'est désormais très fréquemment l'aller-retour dans la journée qui est devenu le critère dominant. Ne serait-ce que pour, justement, ne pas perdre le temps d'un trajet à ne pouvoir que contempler..."d'un simple fauteuil un paysage hexagonal défilant sous un regard gourmand". Serait-ce d'un fauteuil de TGV, car de Paris à Marseille, Montpellier, pour simples exemples, cet aller additionné du retour suppose 6 heures de ce confortable fauteuil... Ou alors, nuit d'hôtel, valise, etc... Passons sur beaucoup d'autres détails... Et évoquons un bref instant ces voyages en couchettes des années glorieuses du train, avec 6 personnes respirant, éventuellement éternuant ou toussant, dans l'espace confiné d'un compartiment... Qu'en pensent les virologues au moment où la vaccination contre la grippe se soit d'être renforcée...? (Par charité, n'évoquons même pas une ambiance ronflante souvent inévitable, des arrêts en gare qui stoppent le mouvement berçant du train et donc réveillent, le monsieur sur le quai qui passe et scande qu'on est à... -on n'a pas compris- et ajoute "cinq minutes d'arrêt", et le curieux quidam sur les six qui ne peut s'empêcher de tirer un peu le rideau, juste pour voir, et laisser l'aveuglant jet de lumière blafarde se jeter sur des yeux innocents).
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Il est grand temps d'admettre que le train, l'automobile et l'avion sont des moyens de transport moins concurrents que complémentaires.
Si seule la nostalgie était la source de cette relance, il n'y aurait pas assez de mains pour applaudir. Et encore plus si, au lieu de se concentrer sur des achats de matériel neuf (qui seront selon toutes probabilités présentés comme plus confortables, mieux ventilés, sans doute connectés, et armés d'autres multiples arguments) l'idée était de faire revivre du matériel pour ravir les amoureux du passé, petite pointe de "collectionnite" à la clé. Restaurer des véhicules ferroviaires dans l'esprits des T1 ou T2, y accoler des services qui en justifient le détour, avec un diner sympa et un "p'tit déj" enchanteur (compris dans le billet, comme dans le 777 pour Punta Cana) pourquoi pas...? Hélas, il y a fort à parier que ces initiatives de relance soient surtout motivées pour qu'un "haut lieu" puisse décider de passer des commandes à un ou des industriels qui en ont grand besoin, en s'appuyant sur les dadas de sauvetage de la planète qui alimentant tant d'ambitions électives sur des fractions charnières de prochaines confrontations au fond des urnes.
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- KELEREPUS et DVSM, en savoir plus...