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Dans une sorte d'acharnement contre l'automobile, les municipalités de grandes agglomérations veulent créer des zones supposées non polluées. Mais une brèche s'ouvre. Le cœur de Lyon est-il de nature à initier une logique et salutaire croisade...?
- KELEREPUS -
- KELEREPUS, 15 février 2023. L'objectif des "ZFE", ou "zones à faibles émissions", est de réduire progressivement l'accès aux véhicules identifiés comme les plus polluants. Une idée qui, d'emblée est fondamentalement bien peu pertinente (certains, qui n'ont peut-être pas tort, disent "stupide"), puisque les véhicules concernés sont les plus anciens, et que les uns après les autres, ils disparaissent d'eux-mêmes. Sauf quelques véhicules anciens ou "d'époque", notamment de collectionneurs, qui circulent très peu, et sont de surcroît l'objet d'un entretien méticuleux. La camionnette vieillissante du plombier ou de l'électricien, le véhicule de livraison ou celui du commerçant du marché sont inéluctablement sur la voie du remplacement. Remplacement qui, notons-le, est pour l'heure en voie de temporisation, avec un effet inverse aux espoirs de certains rêveurs politico-administratifs. Nombreux sont en effet les utilisateurs de ces véhicules d'un âge qui avance, professionnels ou pas, qui hésitent à plonger vers une automobile électrique qui se révèle autant hors de prix qu'impropre à une utilisation commode. Ils tendent donc à faire durer... Mais il n'en est pas moins vrai que la mesure couperet qui pourrait empêcher des véhicules n'ayant plus la bonne vignette Crit-Air va surtout handicaper des professionnels (ces livreurs, plombiers, électriciens, maraîchers...) dans leur travail et au passage, gêner aussi leurs clients ou destinataires. Au point qu'à Lyon, comme le rapporte le quotidien Les Echos (photo), un assouplissement semble envisagé. Ce qui n'a rien d'un indice ou évolution de position négligeable. A la tête de la municipalité de cette belle métropole, les élus écologistes intégristes jusqu'au bout des ongles (de ceux qui n'aiment ni le Tour de France, ni les sapins de Noël, ni la pub affichée, entre autres) seraient finalement sensibles à ce que leur hurle la rumeur des autres élus des alentours. Voilà un dossier à suivre avec attention, et une idée qu'il faut soutenir sans relâche, ne serait-ce que pour abonder dans le sens des collectionneurs, qui défendent, outre un plaisir lié à des véhicules les plus variées, des pans entiers de culture, de savoir-faire industriel, de styles de vie, de créativité...
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