AUTO ÉLECTRIQUE on attend les légendes...! Sans le rêve, l'attrait s'émousse...

Allons -z- enfants de la batterie... i-eu...! C'est pour quand, le jour de gloire...? Fille du carrosse, l'auto est née d'un rêve gavé d'exploits, d'élégance, d'allure et d'autres superlatifs. Pour séduire, l'automobile électrifiée tarde à se faire enjôleuse.

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- KELEREPUS -

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- KELEREPUS, 8 janvier 2025. Au courant mais déconnectée de son atout de séduction élémentaire, l'auto risque un jour de ne plus charmer personne, ce qui serait une grave erreur. Mortelle, peut-être... Attention, le torchon brûle.! Assez pour très vite tomber pile du mauvais côté pour la dépense la plus lourde et importante à laquelle se livre tout ménage ou individu, après celle consacrée à la résidence principale. Si, dans l'industrie, il y a longtemps que le véhicule vit protégé par un solide alibi utilitaire en répondant à une nécessité de déplacement, chacun sait ce que son acquisition suppose en "positionnement social". (L'automobile, comme la tenue vestimentaire, est l'expression pour tout individu de la manière dont il se projette vers les autres, la "société", que cette tenue soit excentrique, classique, négligée, démodée...). L'automobile génère aussi un ressenti "plaisir", voire une authentique jouissance. C'est la subtile et incontournable valse entre le besoin et l'envie. "On n'entre pas sur le parking de son immeuble de la même façon selon que l'on est au volant d'une banale berline moyenne ou d'une puissante, lumineuse et prestigieuse britannique, italienne ou d'outre Rhin." Et qu'on le veuille ou non, la sensation quasi voluptueuse d'une belle accélération, ce qu'apportent beaucoup d'électriques, et qu'en langage de conducteur s'exprime par le gouleyant raccourci "ça pousse au cul" doit se traduire visuellement, et pas seulement sur une fiche produit.

C'est bien parce qu'elle n'est pas faite que pour aller au boulot et rapporter de lourds packs de Contrex en fin de semaine que l'automobile a ainsi sa puissance psychologique. Hélas, qui peut s'imaginer avec envie se baladant sur une Croisette ensoleillée, dans l'une de ces actuelles et stéréotypées abstinentes du gaz à effet de serre, ou de la ressource naturelle supposée préservée...? Dans son cabriolet, Cadillac, Mustang, ou Carrera, voire Coccinelle, ou même 403, le long du rivage, dans des gorges pittoresques ou autres lieux et instants inoubliables, le touriste Raybanisé en jette...! L'automobile qui se nourrit aux Li-Ion plutôt qu'aux SU (un carburateur bien connu des amateurs de belles cylindrées) cherche à conquérir les foules. Mais se vêt d'une tenue quasi uniformisée. C'est un "SUV qui peut" généralisé (pseudo SUV du reste), panurgisme révélateur d'un univers industriel ayant perdu l'usage de sa boussole. Sans doute sous la pression des instances marketing, aux prises avec des réglementations dont les relents autophobes sont portés haut, créer des frénésies déraisonnables est passé loin derrière le second plan. La priorité est de se caler dans les créneaux, sans risquer de dépasser de ce qui garantit encore un minimum de ventes. Hélas, c'est une mauvaise pioche. Les chiffres le démontrent. Les ventes de voitures neuves sont en repli, les électriques sont dans la contre-performance, alors que, sur les marchés européens, les parcs vieillissent (pas seulement en France), signes d'une envie moribonde. Comme le dirait un commentateur sans détour, "et voilà le travail". Pour ne pas dépérir (au risque de se faire dominer par des compétiteurs venus d'ailleurs) la "bagnole", électrique ou pas, a un besoin prioritaire de se refaire diaboliquement séduisante. Au pays du luxe universellement conquérant, il y a urgence...

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