L'instrument de musique pour tous est devenu un équipement bien difficile à trouver. Entre des magasins spécialisés souvent peu attractifs pour le profane, et une source en ligne encore plus destinée aux initiés, la musique juste pour s'amuser s'est évadée, façon fugue...
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- KELEREPUS, 8 décembre 2024. "Il y a bien des personnes qui ont des piscines et ne savent pas nager...!" Alors, pourquoi n'y aurait-il pas des amateurs absolus, ne connaissant ni solfège ni autre rudiment musical "sérieux", libres de posséder claviers, guitares ou autres joujoux pour titiller les mélodies...? La réalité est très simple, un peu désolante. Internet en est pour une part importante la cause. Depuis que les ventes en ligne ont fait leur apparition, la bataille des tarifs est devenue un instrument moteur d'une part majeure du marché, celle des "déjà" un peu connaisseurs. Connaissant les instruments, leurs marques et références, ils parcourent le Net pour y chercher le meilleur prix pour un clavier arrangeur, un synthétiseur, une "6 cordes" électrique ou acoustique. "Les fournisseurs, industriels notamment, permettent à ces circuits en ligne de pratiquer des prix inférieurs à ceux possibles en magasins" nous avait indiqué sans détour un exploitant de magasin spécialisé en train de cesser son activité. Cette évolution n'est pourtant pas propre à la musique. Les habitués de diverses facettes du modélisme, de la photographie, et de bien d'autres loisirs en sont arrivés à cette même mésaventure. Le bricolage, loisir pour beaucoup, en est aussi à ce stade. Mais il est plus commode de commander en ligne un jeu de clés hexagonales qu'un clavier numérique. Il y a sans le moindre doute des solutions à inventer pour corriger ce grave inconvénient de la multiplication, par ailleurs riche de multiples atouts, des moyens de communication de l'ère techno. Pour tout ce qui n'est ni alimentaire, ni utilitaire, il y a une quasi urgence à retrouver les moyens de battre la bonne mesure.