Si l'automobile a certaines de ses plus vigoureuses racines en France, c'est incontestablement sur notre sol qu'elle s'est plus que nulle part ailleurs trouvée associée à l'élégance. Dans le respect d'un long historique, le, et même "son" concours, un défilé, reste un moment qui doit répondre à quelques principes...
- KELEREPUS -
- KELEREPUS, 3 décembre 2024. Plus l'automobile avance dans notre temps, plus cette élégance semble s'en écarter. Entre des compactes de la génération SUV et des stéréotypées semi électriques, semi hybrides, et surtout surtout pas semi "comme toutes les autres", trouver dans le gras de la production actuelle quelques atomes résiduels d'élégance est devenu un défi*. Pourtant, cette notion d'une certaine idée du beau remonte bien avant la naissance de l'automobile. Sans doute a-t-elle germé dans les soucis de Colbert, le "ministre des finances"** à la cour royale, décrétant que la première puissance économique mondiale (la France tenait ce statut à l'époque de Louis XIV) devait savoir créer les plus beaux produits. Outre les glaces d'une galerie versaillaise mondialement célèbre, cette culture du meilleur a largement trouvé son cocon dans l'habillement, donc les tissus, les teintures, les formes. Tout ce qui se retrouve dans une sorte de clé de voûte de notre culture à la française, la haute couture. Ainsi, quand des pionniers de la mécanique ont confié à des carrossiers la mission consistant à "habiller" les véhicules sortant de leur imagination, de leur créativité et de leurs ateliers, ceux-ci ne pouvaient se contenter d'assembler des tôles solides et des toiles protectrices. C'est en poussant les formes de ces habillages dans les extrêmes de l'harmonie qu'ils sont devenus les "couturiers" de l'automobile. Et comme il était impossible d'en éviter l'union pour l'empire du meilleur, haute couture et belles autos se sont mariés dans cette élégance magnifiée lors les concours.
-
Pour une unions entre belles et labels, ces défilés se perpétuent. Des initiateurs en organisent chaque année. Ils ont été 24 à concrétiser aux yeux du public spectateur cette élégance en 2024, dans une configuration d'événement elle-même définie. Pour que la notion soit présente en ce qu'elle porte de plus vrai, la FFVE, Fédération Française des Véhicules d'Epoque a en effet choisi de "labelliser" de son estampille celles qui le souhaitent -bien sûr- et qui en profitent ainsi, à la manière des "appellations d'origine" dédiées à ce qui se déguste. Pour ce faire, et pour que toutes les facettes des événements organisés répondent à des critères importants, voire essentiels, la FFVE a édité une Charte (à télécharger ICI). Attention, les candidats organisateurs ont jusqu'au 31 décembre pour finaliser leur candidature.
* "Dans le gras" signifie quand même que tout n'est pas définitivement perdu. Pas encore...
** Qui aura sans doute laissé à son pays un héritage plus grandiose que quelques creuseurs de trous.