Comparer ce qui n'est pas comparable...? Oui, car même quand ils reflètent des choux et des carottes, les décomptes de fréquentations d'événements ont une signification. Ne serait-ce que par leur évolution.
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- KELEREPUS, 2 novembre 2024. Précaution élémentaire, pas question ici de projeter une critique négative sur un ou des organisateurs d'événements. Dont ceux du récent Mondial de l'Automobile de Paris. C'est en revanche un indice déterminant sur l'œil porté par le plus grand nombre de nos semblables qu'il faut observer. Avec beaucoup d'efforts, les environ 500.000 personnes venues à la Porte de Versailles (Paris) visiter le salon des automobiles d'aujourd'hui se situe à une audience d'un tiers de ce qu'elle était il y a moins d'une décennie. En revanche, entre Rétromobile à Paris et EpoquAuto à Lyon*, respectivement 130.000 et 95.000 entrées, ce sont déjà (avec ces 225.000 amateurs) environ la moitié des visiteurs ayant fait honneur aux véhicules d'aujourd'hui. Sans compter les affluences des nombreuses autres manifestations consacrées aux anciennes, hors rassemblements, bourses et convergences locales qui ponctuent chaque millésime. Il ne faut pas être particulièrement expert pour en déduire que jadis, l'automobile fascinait, et que même avec des rides et des atouts d'un temps supposé révolu, elle fascine encore. Alors que la marmelade électrisante dont seules la tarification mensuelle et l'autonomie hypothétiques occupent désormais la fonction aguicheuse, ne fascine plus, voire, génère l'angoisse. Ultime signe révélateur, ces élans vers ce qui est mi-souvenirs mi-collection sont partout en progression. Ni les tickets d'entrées au "salon", ni les ventes n'échappent à un repli qui devrait peut-être sonner l'alarme au pays des décideurs, ceux de l'industrie et au-delà (ou "au-dessus").
* EpoquAuto, Lyon, du 8 au 10 novembre 2024. Lyon, Eurexpo.