Alors que l'automobile toute électrique ne s'impose qu'à très petit vitesse, le concept de l'hybride, qui désormais semble bien tenir la corde, est né et a été multiplié alors que les chevaux wattheures n'étaient même pas jugés envisageables pour un usage routier.
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- KELEREPUS, 10 octobre 2024. L'automobile dite électrique, sans perdre les habitudes commodes de l'ère du thermique marque des points. Outre le prix, l'automobile intégralement électrique convainc plutôt moins bien, en tout cas encore moins que ce que les discours du politiquement correct ne laissent sous-entendre. L'autonomie et surtout la perspective de longues recharges à répétition, détail qui reste rédhibitoire, se retrouvent dans la moulinette des choix des utilisateurs. Avec la seule contrainte de devoir passer à la pompe, l'automobile hybride en revanche rassure. Elle inscrit celui qui l'adopte dans la mouvance citoyenne épargnant l'effet de serre, avec le confortable maintient d'un mode d'approvisionnement depuis longtemps intégré à la vie courante. Cette formule, qui consiste à fabriquer l'électricité nécessaire à son déplacement au moyen d'un moteur thermique monté à bord du véhicule, qui peut passer pour nouvelle, n'a rien d'une innovation récente. Comme le démontre (photo) ce train baptisé "Bourbonnais (sur la ligne de Paris à Clermont- Ferrand) est tracté par une machine de conception proche de celle de la série des locos purement électriques de type CC-6500, très présentes durant des décennies sur l'ensemble des lignes du Sud-Est notamment. Un moteur fonctionnant au gazole y fait tourner une génératrice qui alimente les moteurs de traction. Ce n'est pas une exception, puisqu'en France -au moins- ce choix technique fut appliqué à la quasi-totalité de la traction non électrifiée, qui a remplacé progressivement la vapeur. Il était clair à l'époque que le coût d'une électrification intégrale n'était pas un bon choix, là où le trafic n'était pas assez intense pour l'amortir. Cependant, ainsi appliqué, l'hybride du rail permettait d'avoir de disposer de familles de motrices se conduisant de manière identique (polyvalence des conducteurs), quel que soit l'équipement des liaisons couvertes. (Ces machines aujourd'hui encore restent utilisées sur certains parcours). Ainsi, l'idée de placer un un moteur thermique dans une automobile mue partiellement à l'électricité est ancienne. Ce qui ne l'empêche pas de présenter des avantages sur un registre écologique, puisqu'elle permet d'éliminer la farandole d'étapes intermédiaires qu'impose le mode électrique intégral, dont la production plus ou moins éloignée d'une électricité, transportée par un réseau filaire, puis la charge de batteries, et redécharge avec conversion, autant de maillons d'une longue chaîne où se multiplient les pertes...