Puisque c'est possible, pourquoi s'en priver...? Oser les grandes impressions est peut-être le plus palpitant des aboutissements pour l'amateur de photographie, bien sûr un peu expert...
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- KELEREPUS, 10 septembre 2024. Là, d'un point de vue "distribution", le propos va être considéré comme allant un peu loin. Déjà, espérer convaincre que, dans des rayons grand public, oser proposer du A3 en imprimante n'a rien d'une initiative délirante n'est pas commode. Et, tous les excès étant concevables, pourquoi de pas aller jusqu'au "A3-Plus"...? Non mais vous y croyez...? Et pourtant, il y a dans tout public des segments -restons "marketing"- ou encore des olibrius, dirait-on de manière plus familière, capables de s'offrir, parfois "quoi qu'il en coûte", des produits ou équipements du haut de l'échelle, presque de l'extrême. En voici un, proposé par Canon. Son format est encore moins pratiqué que ceux cités ci-dessus, sauf dans le monde professionnel. Il s'agit du A2. La référence du modèle annoncé par Canon est "imagePROGRAF PRO-1100". Et allons droit au but, elle est "annoncée" à un prix public de moins de 1400.euros. Au-delà des dimensions exactes (voir tableau), ce matériel permet d'imprimer des photos d'environ 60 centimètres de large et d'une immense qualité. Ce qui est d'une cohérence parfaite pour un amateur qui, par ailleurs, a fait l'acquisition d'un équipement de prise de vue également relevant de la catégorie que l'on classe autant dans celle des amateurs experts (ou éclairés), que des professionnels. La machine utilise 6 cartouches à encre pigmentées (Lucia Pro-11), et le fabricant indique que cette nouvelle imprimante arrive dans la continuité de l'avènement des "hybrides" EOS plein format R1 et Mark-II. Une perspective largement plus enthousiasmante que celle ne visant qu'à exploiter ces équipements photo de génération nouvelle en limitant les perspectives à de l'impression en A4 sur un brillant bien ordinaire.
Il reste à appréhender ce que vont en faire les décisionnaires en charge des rayons et linéaires "photo". Rappelons qu'il y a quelques années, des établissements allant jusqu'aux hypermarchés savaient proposer des assortiments pour l'image allant jusqu'aux agrandisseurs couleur (imposant une certaine expérience) et ayant compris que les consommables pouvaient aussi arrondir un trafic de clientèle, par ailleurs utile aussi à d'autres univers dans un même espace de vente. Cette distribution en est loin, se disputant des parts de marché sur des créneaux aux enjeux quelque peu réducteurs. Le souci est moins pour les passionnés déjà convaincus et demandeurs (qui trouveront bien un spécialiste "toujours vivant", ou un agitateur ne renonçant pas à agiter, voire un vendeur en ligne), que pour tous les autres, la masse colossale des chalands qui, faute de voir, n'ont que peu de chance de nourrir des motivations spontanées.