Lors du prochain "Mondial de l'Automobile", Ford fera renaître le nom d'un sympathique caprice pour ceux qui, jadis, ne voulaient pas s'enfermer dans une austère berline.
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- KELEREPUS, 02 août 2024. L'ambiance sera peut-être électrique lors du "Mondial de l'Automobile", ex-Salon de l'Auto, à la rentrée prochaine. Plongée dans un flou qui n'a plus rien de commun avec les certitudes d'il n'y a que quelques saisons à propos d'un futur automobile forcément électrisé, l'industrie s'interroge. Et même s'inquiète soudain. Des analystes n'y vont pas avec le dos de la prévision. Ils voient un risque fatal pour des légendes encore vivantes, mais au destin devenu fragile. Si toute l'auto n'a que bien peu de risques de disparaître corps et biens, il n'en va pas de même pour des géants occidentaux. Puissants conglomérats d'outre Rhin inclus...! Mais n'oublions pas les fondamentaux. Pour beaucoup, l'auto, c'est historiquement l'Amérique, tant pis pour les pionniers tels les Daimler, Levassor, Renault, De Dion... Et ce rêve venu de l'Ouest n'est pas seulement ancré dans les esprits nostalgiques de quelques baby-boomers qui ne rêvent encore que de Muscle-Cars, de Cadillac, de GT-40, de Viper, d'AC-Cobra, de Thunderbird, de Galaxy, de Corvette, et de Mustang. Cette dernière vit d'ailleurs toujours dans ses versions aussi thermiques que récentes. Rares sont les sympathiques rassemblements du genre "Cars and Coffee" où l'une ou davantage de ces venues du nouveau monde ne soient pas sous des regards admiratifs et envieux. Et quand un quidam ne va pas jusqu'à demander une mise en route, juste pour entendre le ramage...! Ford, qui avait boudé le salon lors d'éditions récentes, montrera au public français sa nouvelle Capri. Attention, rien à voir avec celle que l'on avait il y a longtemps surnommée la Mustang européenne, petit coupé aux lignes aguicheuses, motorisée selon des sauces plus ou moins épicées, du petit 1300 hérita des Taunus au V6 de 2,6 litres des RS taillées pour la compétition (et encore plus musclées sur d'autres versions). La Capri électrique, qui n'est pas un coupé, aura tout ce qu'il faut pour éteindre les ultimes rêves passionnels. Catalogué cross-over par son fabricants, il semble insister sur une autre formule, "the game is over". Ainsi s'en va une auto, qui regrette chaque jour un peu plus de ne plus avoir que des adeptes des anciennes, et des acquéreurs neutres de pseudos SUV que l'on reconnaît à leur petit grognement de synthèse quand elles arrivent, faute d'un authentique ramage.