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La pratique intense des selfies aurait-elle transformé la prise de vue en un acte plus qu'éphémère, voué à l'oubli quasi immédiat...? Pourtant, retrouver des images datant de plusieurs décennies libère des émotions inattendues. Mais pas sans préparation...

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- KELEREPUS -

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- KELEREPUS, 26 août 2024. La plus émouvante des réserves de souvenirs n'est en général pas celle qui se conserve avec le plus de soin. Paradoxe... Qui ne s’applique à conserver précieusement des relevés de banque, des déclarations fiscales, des factures pour d'éventuelles garanties, des résultats d’analyses médicales… Mais pour les photos, les précautions prises sont en général beaucoup moins sérieuses. Dommage ! Car ce sont peut-être les documents de la vie qui mériteraient le plus d’être préservés sur le long cours. D'ailleurs, chacun sait quel plaisir surgit à la découverte de vieilles photographies, datant de 20, 30, 50 ans... On y retrouve des proches, des amis, des parents, des lieux, des moments que l'on croyait oubliés. Alors que les vacances 2024 s'achèvent, ne peut-on espérer montrer, aux quadras de 2064, ce qu'ils étaient en bambins d'aujourd'hui...? Comme les grands crus, les photos prennent de la valeur, sentimentale pour le commun des clicheurs, souvent plus pour les photographes de presse, les historiens, etc. Il reste que cette conservation doit se préparer. Ce qui ne se résume pas à un banal et simple principe de précaution, qui a peut-être bien pris des dimensions vertigineuses avec l'avènement du numérique.

Le papier ne craint que les souris et les dégâts des eaux. Supposé démodé, le tirage sur un papier, même "ordinaire", pourrait bien s'avérer l'un des plus durables. Au point que, avant même d'évoquer les pièges, astuces et contraintes qu'implique le numérique, un conseil très élémentaire ne peut être contourné.: imprimez les toutes, les vraies photos issues d'APN comme celles recueillies à l'aide de smartphones (la majorité de ce qui se capture aujourd'hui). Cela peut se faire au moyen des systèmes et services d'impression -bornes, services en ligne- , l'option consistant à se créer des "livres photo" est excellente. Mais l'impression économique, à la maison, à l'aide d'une banale imprimante à jet d'encre peut largement assouvir toute envie de conservation. (Attention toutefois aux imprimantes de type "laser", dont les toners ont souvent l'inconvénient de se séparer du papier ou de créer des collages intempestifs entre feuilles). C'est la saison de la rentrée, et les classeurs solides et pas trop chers sont en masse disponibles, commodes et débuts d'archivage organisé. Autres avantages de ce bon vieux papier.: il autorise des inscriptions (notez les noms des personnes, des dates de prises de vues, et, essentiels, les noms des fichiers, qui gagneront à être eux-mêmes organisés, un sujet déjà prévu prochainement sur ce blog).

Le numérique, merveilleux, mais pas sans quelques redoutables pièges. Sans vouloir plomber le moral de tout lecteur, quelques questions, simples, sont à poser, juste comme ça... Que sera devenu iCloud dans 40 ans...? Quels cordons, ou quelles liaisons sans fil -sous quel système- seront d'un usage courant ayant balayé tous les autres en 2054...? Comment lire aujourd'hui, (déjà), des clichés mis en mémoire sur disquettes...? Même question pour d'autres, sur Compact Flash, XD ou MMC...? Entre le large public et le monde professionnel, les stratégies divergent. Et encore, ne sont pas abordés les pépins qui peuvent arriver à tout fichier ayant, pour des raisons intimement et numériquement cruelles, laissé filer quelques bits, tronquant des clichés d'une partie de leur intégralité ou les ayant rendus impossibles à ouvrir. Le paragraphe consacré au papier prend tout son intérêt. Alors que le ressenti devant un désastre des données est différent selon le sujet. Une photo de la Tour Eiffel pendant les JO, ce n'est peut-être pas grave, à la différence du seul cliché subsistant d'un être très cher depuis longtemps disparu. Toute cette longue allusion aux multiples dangers qui menacent les banques d'images numériques ne trouve en réponse qu'une parade, la sauvegarde. Un exercice permanent, à la limite fastidieux, qui doit reposer sur des supports à portée de main, et des solutions externes, en ligne par exemple (le fameux "cloud") avec des actualisations périodiques et des vérifications, processus dans lesquels la redondance est la plus précieuse des alliées. À ce stade, l'énumération des aléas reste un exercice interminable. Il ne se limite pas au seul volet de la photo et des données numériques. Par exemple, qui songe que le passage de cambrioleurs peut aussi bien soustraire des tiroirs et étagères des ordinateurs, des disques durs et... des classeurs ou albums (le monde du grigou ne distingue pas l'analogique du numérique, seulement préoccupé à ne pas laisser son empreinte... digitale). On ne met pas tous ses œufs dans le même panier, pareil pour les photos. Et l'on vérifie l'état du panier. Et pour beaucoup d'œufs, plusieurs paniers... La morale de cette réflexion se résume par un lieu commun, on n'a rien sans rien, pas même des souvenirs...

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Tag(s) : #- Photos & images, #- LES QUESTIONS..., #- ACTUS
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