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Tout se collectionne. Le monde agricole n'échappe pas à cette tendance qui est sans doute supposée moins familière aux citadins. Et pourtant, certains équipements appartiennent à de longues lignées, tels de véritables légendes vivantes.

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- KELEREPUS -

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- KELEREPUS, 7 août 2024. Voici un "engin" -bon sens du terme- aujourd'hui dans le monde de la collection, et pourtant de ceux qui furent jadis classés particulièrement modernes. Comme son look l'a sans doute déjà laissé supposer à ceux qui se sont attardé sur la photo, il est de la famille des moissonneuses-batteuses. C'est une Braud.750, qui amorce dans une fin d'après-midi estivale une séance "comme au bon vieux temps", sous les regards aussi admiratifs qu'intéressés d'une petite réunion impromptue d'admirateurs. C'est une machine dont la série s'en va doucement vers son premier demi-siècle, produite de 1976 à 1985. En clair, contemporaine des Matra Rancho, Porsche 928, American Motors Pacer, des premiers vols commerciaux de Concorde, des voitures Corail de la SNCF. Elle est en plein dans son univers, un champ de blé à moissonner, certes, mais surtout à seulement quelques minutes de son lieu de naissance, Saint-Mars-la-Jaille, en Loire Atlantique. Braud est plus qu'une marque connue. Ce fabricant d'équipements agricoles, Alexandre Braud, avait lancé son entreprise dédiée aux équipements agricoles en 1898, dont celles destinées à battre le blé. (Ce sont les descendants de ce pionnier qui ont donné naissance à Manitou, un leader planétaire dans le créneau des chariots élévateurs et équipements de même famille.)

La mise en marche est à la frontière entre le geste sacré et la manœuvre délicate. Le moteur, un V6 Perkins A6.354 avec turbocompresseur se réveille. Il va pouvoir libérer de ses 5,8 litres quelque 152 chevaux. Pas pour foncer comme un bolide, (vitesse maxi, 21,2 km/h), mais à l'attaque d'un champ de blé prêt à se laisser moissonner. C'est un peu bruyant, juste ce qu'il faut pour le plaisir. L'un des pilotes remarque qu'il y a "une petite fuite d'huile", pas de quoi compromettre le travail prévu, mais il faudra sans doute changer un joint fatigué. Les 3,70 mètres de large de la barre de coupe laissent vite apparaître le beau rendement dont l'outil est capable, entraîné en souplesse par sa transmission hydrostatique. Et déjà, dans l'âme de ceux qui collectionnent "aussi", mais dans d'autres spécialités, naît l'incontournable question. Faudrait-il laisser ce gros joujou "dans son jus", ou le restaurer comme s'il venait se sortir d'usine...? Vous avez l'intégralité du temps de vos prochaines somnolences pour tenter de trancher. Dans les deux hypothèses, à garder, car un jour viendra où cette créature du passé vaudra... sans doute pas mal de blé...!

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Tag(s) : #- INSOLITE, #- TOUS LES LOISIRS, #- ACTUS
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