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Pris dans la spirale d'un mécontentement qui se concrétise par des pétitions et des mouvements divers, la sécurité automobile nourrit des humeurs qui risquent de faire boule de neige.

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- KELEREPUS -

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- KELEREPUS, 21 août 2024. Une certaine mauvaise foi dans l'analyse de l'accidentologie finira par déclencher des colères non maîtrisables. Au moins l'une d'elles commence à sérieusement mobiliser. Déjà évoquée ici, elle concerne l'immense n'importe quoi dans lequel baigne "l'industrie" du ralentisseur (Lire ICI et... ICI). Alors que des préconisations réglementaires existent à leur sujet, c'est le concours aux interprétations n'ayant rien de commun avec ce qu'un équipement dédié à la sécurité devrait présenter qui l'emporte. À savoir une configuration rigoureusement précise et respectée, évitant tout flou pour le conducteur qui l'aborde. Ce à quoi, pourtant, les panneaux de signalisation routière obéissent, dans leurs tailles, couleurs, visuels, hauteurs, lieux d'implantation. Il est vrai que le ralentisseur n'est pas un dispositif de signalisation, mais plutôt de destruction pour qui l'aborde trop vite, même par mégarde (ou insuffisance de signalisation et de visibilité). Certitude garantie pour cette excroissance vengeresse, selon la vitesse, la sanction part d'un notable inconfort au maximum imposé (30.km/h), et s'étend au-delà à des dégradations plus ou moins sérieuses sur le véhicule franchisseur, pouvant aller jusqu'à la maltraitance dos+vertèbres et l'embardée. 

Mais les plus que mauvaises humeurs qui enflent ne concernent pas que ces dos d'ânes rebelles. La multiplication des radars exaspère. D'autant plus qu'elle se conjugue au n'importe quoi des limitations. On ne compte plus les endroits où des ex-nationales ou voies à grande circulation passent d'une manière quasi invisible du 80 signé d'un ex-premier ministre à un 90 rétabli, sans que la voie par elle-même ne change ni de largeur, si de constitution matérielle. La vitesse reste bel et bien une obsession quasi maladive, qui devrait s'appuyer sur des fondements un peu plus crédibles que ceux en permanence mis en exergue par pouvoirs publics et gentils commentateurs. (Même si, il serait stupide de ne pas le reconnaître, la dangerosité grimpe à mesure que la vitesse grandit). 

Toutefois, entre recul du nombre de victimes et regard fixé sur la vitesse, l'analyse erronée et la fausse information dansent une valse pitoyable. Certes, le bilan des accidents routiers s'est très sensiblement amélioré aux heures où des mesures plus restrictives furent prises, dont le permis à point. Mais dans cette même période, assez longue, d'autres facteurs ont largement contribuer à réduire le nombre des victimes. Des évolutions observées dans des proportions assez comparables sur des territoires où la répression n'a pas subi le même acharnement. Un ensemble technique sur les véhicules a apporté une part importante de cette amélioration, notamment avec des tenues de routes améliorées, l'adoption des antiblocages de freins, l'installation des coussins de sécurité gonflables, des structures d'habitacles et de caisses largement repensées (les travaux des unités de recherche en accidentologie des industriels, incluant les "crash-tests"furent très efficaces) ont aussi profondément changé les conséquences des aléas de la route. Tout cela sans même évoquer un facteur majeur, se situant dans des dispositifs permettant d'accélérer les secours portés aux victimes, la diminution du temps nécessaire à leur prise en charge dans les services hospitaliers, et des maîtrises de processus médicaux permettant de soigner des accidentés qui jadis succombaient à leurs blessures. 

La moutarde monte aussi au nez de nombreux conducteurs qui constatent que des bilans mélangent allègrement des causes anciennes, chaque jour un peu mieux maîtrisées, et des phénomènes inédits, comme des piétons, cyclistes, trottinettistes, se moquant des règles comme d'autres de l'an 40, baignés de leur écoute intra-auriculaire des dernières mélodies wok, surgissant au milieu des places, dans le rouge quand c'est vert pour les autres, trompant la mort dans leur optimiste inconscience. Avec le numérique et les réseaux sociaux, l'intrépide au volant se multiplie plus vite que les mouches vertes sur les déjections bovines, répondant à ses SMS, ou adressant les siens à des proches. Parfois même avec l'écran tactile trouvé en première monte sur son véhicule à la mode, le plus efficaces des instruments pour perdre de vue la route durant de précieuses -parfois mortelles- secondes. Mais pas le moins du monde interdit ou en passe de le devenir. Faut-il aussi souligner cette "Palmadisation" de la conduite, alcool, stupéfiants et volant ayant une tendance mode pour que certains s'envoient en l'air. Et plus sournois encore, cette permission faite aux petites voiturettes, qui circulent à 40.km/h là ou le flot des véhicules se voit contraint de briser son 80, au risque de créer des carambolages, ou plus simplement encore de broyer le mini-véhicule et son ou ses occupants, mal discerné sur une route de campagne, vers 18h15, dans un novembre sombre et pluvieux. Durant des décennies, l'automobile devenant adulte et son utilisateur avaient réussi à éliminer nombre de leurs défauts de jeunesse et de leurs comportements d'inexpérience. Il y a bien longtemps que les pneus lisses et les dépassements en haut des côtes ne sont plus que d'ancestraux souvenir. La route était sous l'influence d'une pratique de plus en plus savante et habile. Serait-elle arrivée à une influence imbécile...?

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Tag(s) : #- AUTO de MAINTENANT, #- CARTON ROUGE, #- ACTUS
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