En France, pas besoin d'aller à la fête foraine pour avoir des sensations montantes, chutantes, inconfortables et parfois dangereuses. Chez nos voisins d'outre Vosges, les... conducteurs, à eux seuls, ont su éviter cet écueil. Mystère...?
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- KELEREPUS, 1er juillet 2024. Franchir la frontière qui nous sépare de l'univers routier allemand est devenu un véritable soulagement. Non seulement, la vitesse sur les autoroutes y est libre sur une part quasi dominante du réseau, mais en y pénétrant, suspensions, amortisseurs et colonnes lombaires fatiguées croient vivre une nouvelle jeunesse. C'est presque miraculeux, mais en réalité, il n'y a en cela que le résultat d'un style de comportement à propos duquel il serait utile de réfléchir. "Francement"... Pourquoi n'y a-t-il pas ou presque de ralentisseurs en Allemagne...? Parce qu'ils seraient inutiles. Les conducteurs de ce pays, très favorable à l'automobile même rapide, ont tout simplement pour habitude naturelle de ne pas franchir les vitesses maximales autorisées. Dans le cadre d'un comportement instinctif que certains qualifient de "grande discipline" -voire stupide-, mais relevant plus simplement d'une naturelle et banale intelligence. Comportement notamment instinctif pour la traversée des agglomérations, sans que ces automobilistes ne se sentent pour autant moins fiers, moins dynamiques, moins... "mâles" (ce qui vaut aussi pour la gent féminine). En effet, si les dos d'ânes se sont multipliés dans l'Hexagone, au point d'en devenir des plaies insupportables (et de plus selon une scandaleuse anarchie totale dans le respect des normes réglementaires), c'est principalement parce que des riverains fort nombreux en ont eu et en ont encore "ras le bol" de ces passages à vitesses dangereuses, bruyantes, que des quantités de conducteurs (et "trices") se croient permis de pratiquer. N'est pas parce que certains sont fous qu'il a été nécessaire d'inventer le garde-fou...?
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Sur notre sol, des variantes, façon chicanes, se propagent dédormais (souvent baptisées "écluses", sans respect ni de la langue française et de ses significations, ni d'une conception techniquement noble pour des transferts de niveaux sur voies navigables). Avec l'avantage d'épargner les organes suspensifs des autos et le rachis des circulants. Mais avec le même inconvénient, révélateur d'une forme exécrable de mentalité, que procurent les bruits de réaccélérations sitôt les obstacles franchis. Dire qu'il aurait suffi de se plier aux 50, parfois 30 "à l'heure" préconisés pour éviter cette maltraitance des articulations...! Dire, dans une même logique, qu'il suffirait que chacun, au passage d'un de nos chers radars, s'applique à ne jamais le déclencher pour que, de guerre lasse, et sans la moindre recette durant plusieurs années, l'Etat décide de les démonter (au minimum pour en éviter les frais d'entretien...). A l'intelligence utile, nul n'est tenu...