RETROMOBILE 2024, au delà de ce que démontre une fréquentation au top du top...!

Pour un organisateur, un très bon score en nombre de visiteurs est un gage de durabilité. Plus largement, atteindre un record a bien d'autres significations. La preuve...!

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- KELEREPUS -

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- KELEREPUS, 6 février 2024. On a les succès que l'on mérite, qui dépendent aussi, cependant, de ce que l'on baptise familièrement "contexte". Avec plus de 130.000 visiteurs, l'édition 2024 du salon Rétromobile, même s'il est impossible de se limiter à l'énoncé platonique d'un simple résultat, s'avère ponctuée par un succès. Notamment celui d'un organisateur qui sait tenir son public en haleine au fil des saisons, faire converger des thèmes très divers qui se complètent dans un univers cohérent, et attirer des populations visiteuses que certains spécialistes -voire sociologues- qualifieraient presque d'incompatibles les unes au regard des autres. Des amoureux de l'auto de leur enfance, des adeptes de la restauration venus chercher un enjoliveur ou une pièce mécanique, des passionnés par les légendes, sans oublier ceux qui ne ratent pas les ventes de spécimens que seuls des individus véritablement très à l'aise avec leur banquier peuvent espérer arracher aux sommets d'enchères sans pitié, voilà quelques uns des innombrables profils repérables dans des allées où flotte chaque année cette étrange atmosphère alternant traces de cambouis et bulles de Champagne. À elle seule, cette vision, très incomplète, est déjà évocatrice de bien plus qu'un rendez-vous réussi à la Porte de Versailles.

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Mais le contexte...! Il ne faudrait surtout pas l'oublier. Ponctuel, pour commencer, avec un événement dont on se demandait à l'heure de l'ouverture des portes si, tracteurs bloquant immobilisés aux quatre coins de l'Hexagone (oui, figure impossible chère dans la présente prose), de nombreux adeptes du sujet n'allaient pas préférer renoncer. Réponse, non. Un peu comme si, inconsciemment, le tout collectionneur pratiquant ou admiratif avait eu envie de répliquer de cette manière à une sorte de tendance à détester l'automobile surgissant de toutes parts. Comme par exemple de la mairie de la capitale, qui veut chasser les SUV comme d'autres les parasites de la vigne. Sans sous-estimer l'insistance au long cours de ceux qui prétextent la sur-carbonisation de la haute atmosphère pour répandre la basse opinion qu'ils ont de ce moyen de transport, pourtant adopté partout et pas tous, sous notre soleil. Non, l'automobile n'est pas ce produit infréquentable d'une société pourrie, mais bel et bien une conquête de l'individu reconnue comme telle, un immense réservoir d'activité économique, une vitrine du présent et du passé pour la science, la technique, le design et l'art de vivre. Certes, confrontée à des défis, mais toujours source d'un rêve collectif permanent, qu'il serait catastrophique de détruire. Un tel moment que celui qui vient d'être vécu rassure, faisant de ce futur inquiétant un précipice qui n'est concrètement pas pour demain. 

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