Au moins un point commun semble unir les créateurs de nombreux moyens de transports : une prise en compte très secondaire des intempéries pour les conducteurs comme avant, pour les cochers.
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- KELEREPUS, 30 janvier 2024. La pluie, comme celle qui, sans cesse, tombait sur Brest ce jour là, (Barbara s'en souvient*), et comme toutes les autres, on s'en moquait...! Giboulées, grains, grésil, bruines, averses, aucune importance.! Ce que semblent avoir résumé les pionniers des transports modernes... d'hier (et peut-être d'aujourd'hui, qui n'a jamais attendu un train ou un autorail sur un quai dépourvu de tout abri, par crachin rebelle...?). Passe encore pour ces postillons et autres "pilotes" de diligences, malles-poste, dauphines, calèches et compagnie, en bref, tous ceux qui furent attelés à une tâche consistant à maîtriser un ou plusieurs chevaux, en prise directe par rênes et voix, interdisant tout compartimentage protecteur. Mais à quoi pensaient-ils donc, ces pionniers des voyages devenus rapides et des transports en commun des temps enfin inventés...? Celle très belle auto (photo ci-dessus), une authentique Berliet, brille par l'absence de toute réelle défense contre un vent mauvais ou une ondée pénétrante. Cette vision suffit à comprendre les raisons qui ont conduit des utilisateurs de cette belle époque à se vêtir chaudement, avec couvre-chef, lunettes, gants... "J'veux du cuir" vient sans doute de là... D'autant plus qu'à l'heure où la "clim" n'est même plus seulement optionnelle, on oublie peut-être que se déplacer à grande vitesse, 40, voire 50 km/h dans une fraîcheur d'automne ou au centre d'un frimas acidulé à la bise piquante, la thermos pleine de café bouillant n'est pas superflue. Il faut ajouter que de légères structures supérieures en peau naturelle, véritable simili ou toile huilée n'avaient qu'un pouvoir protecteur limité. Vent de travers et ondées obliques les ignoraient royalement. Il serait exagéré de punir (hors délais) les concepteurs de ces merveilleuses mécaniques routières. Ils n'avaient pour modèles que les cochers des landaulets et des diligences. Le merveilleux chemin de fer ne brillait guère plus dans l'art d'éviter un coup de froid au chauffeur et au mécanicien. Et les aventuriers aviateurs des prémices de l'aéroplane ont longtemps eu recours à de chaudes tenues pour se promener le nez en l'air frais des altitudes. Rien qu'à évoquer ce passé, on se repasse une petite laine...
* Jacques Prévert...