S’adonner à la prise de vue menace tout individu de se retrouver pris au piège d’une autre passion, voire plusieurs… Emmenez-moi etc. (Un bonheur n'arrive jamais seul...)
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- KELEREPUS, 2 octobre 2023. Le juge Mongeville, Antoine Mongeville, héros d’une série revenue sur certaines antennes TV, photographie des oiseaux. Et vous…? Nous voici dans l’antre de la double addiction, celle dans laquelle un thème attise l’autre, et inversement. Les vieilles affiches, les insectes, les fleurs, les hélices d’avion, les bielles de locomotives, la rue, les quais de gares, les halls d’aéroports, les aires d’autoroute, les galeries marchandes… pas question de prolonger la liste des sujets possibles, puisqu’elle est interminable. En revanche, elle montre par sa seule énumération qu’elle est l’entrée par la grande porte dans des connaissances d’experts, ou presque. A force de clicher les oiseaux, on ne peut que mieux les connaître. En immortalisant des scènes de la rue, on sait de mieux en mieux comment elle vit, ce qui s’y passe ou peut y surgir. Pour les oiseaux, un bon zoom lumineux s'impose. Dans la rue, mieux vaut plus de discrétion, et de la stabilité que la saisie rapide d'une opportunité soudaine sous-entend. Et ainsi de suite. Effet induit inévitable, ces notions de plus en plus affinées conduisent parallèlement à affiner l’équipement photo utilisé. Doucement, tout photographe même amateur en déduit que comme dans le bricolage, le jardinage, la menuiserie, la mécanique, l’électronique, il existe des outils, beaucoup, tous différents, un pour chaque manœuvre. Les vastes panoplies ont bel et bien leur raison d’être, dans les optiques comme dans les autres familles d'accessoires. Même les appareils par eux-mêmes ne s’utilisent pas dans n’importe quelles circonstances. On ne construit pas des images des grandes cascades avec un équipement dédié au portrait. La lumière forte exige d'autres ustensiles que la pénombre. Et l'appareil à tout faire n'existe pas. Aucune honte à cela. Le célèbre couteau suisse lui-même, hormis des petites manoeuvres fort occasionnelles, impose vite un remplaçant mieux configuré pour ce qui est à faire.
Exemple, le smartphone pour faire du portrait peut être utilisé, mais il ne remplace pas des équipements mieux adaptés à cette pratique.
La connaissance d’un thème entraîne donc, par une nécessité inévitablement perçue, la connaissance des outils nécessaires pour bien le conserver en pixels. Il en va d'ailleurs de même pour la vidéo, l’autre image qui prend chaque jour un peu plus de poids dans l’univers des collectionneurs d’images. C'est certainement l'une des facettes les moins évoquées entre "gens" de la photo, en particulier ceux qui proposent du matériel, et ceux qui, friands, souhaitent savoir comment atteindre le mieux possible leurs objectifs. Ne serait-ce pas l'une des lignes d'informations et de conseils que tout acheteur potentiel pourrait espérer au centre d'un rayon...? Hélas, on recueille plus souvent des remarques telles que "On en a vendu beaucoup, on n'a pas eu de problème". La phrase du commercial qui n'y connaît pas grand chose...