Au lieu de tout bouleverser dans le monde de l'automobile, n'aurait-t-il pas été plus pertinent de laisser le progrès... progresser encore...?
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- KELEREPUS -
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- KELEREPUS, 24 octobre 2023. Nostalgie d’un monde perdu, ou explosions de colères justifiées, les documents photographiques datant d’un bon demi-siècle mettent un doigt sur un présent qui n’a rien d'un cadeau. Les images où l’on retrouve une intense circulation des années 60-70 (du siècle dernier) ne se limitent pas à évoquer une époque révolue, où des "Traversées de Paris", de Nantes ou d'ailleurs, quotidiennes, semblent fortement titiller les ardeurs des passionnés pour lesquels tout raid intramuros et un peu au-delà est à chaque édition vécu comme une sorte de moment privilégié. Mais aussi, moment vigoureusement menacé par des intégristes anti-rejets ayant perdu le sens des réalités. Pourtant, de telles images pourraient aussi servir à mesurer les incroyables progrès qui ont été accomplis sur la motorisation thermique et la conception de l’automobile. Ces véhicules sont pour la plupart des engins plutôt de masses (poids) et de dimensions très inférieures à ceux du présent. Les "grandes" vitesses de l’époque s’étageaient entre 90 et 110 km/h, voire moins dans la pratique, mais avec des consommations considérées à l'époque comme raisonnables lorsqu'elles ne dépassaient pas 10/12 litres aux 100 km. Même une 2CV Citroën, réputée (entre autres) pour sa sobriété légendaire, avait quand même besoin de 6 bons litres pour franchir cette distance étalon. Et gare au premier faux plat. Or, c’est ce dont se contente, en sans plomb ou en gazole, une belle et confortable berline actuelle (non électrisée), se promenant à 130 sur autoroute, et accusant au moins 1,5 à 2 fois plus de kilos à la pesée (1). Et alors que sa largeur n’est plus de 1,58 m (VW Cox 1972), 1,70 m (Peugeot 504), mais de l’ordre de 1,79 m (VW Golf 2023), voire 1,84 m, (Peugeot 3008 de 2023), une performance dans les rendements hélas perdus de vue dans l’impact d’un autre et double rendement issu du prix du baril et des éruptions vertigineuses de la fiscalisation. Il ne peut échapper à personne que de tels progrès ont aussi très sensiblement réduit les rejets nocifs qui servent d’arguments à des adversaires, par inculture coupable (et culture d’un possible toupet à visée peut-être bien carriériste, voire politique). Il est inutile d'insister sur ce que révèle (à ceux qui n'en avaient pas totalement conscience) cette longue évolution positive des techniques de l'automobile, et de l'option probablement délirante des évolutions de l'industrie dont chacun est témoin. CQFD.
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(1) La prise de "poids" des autos, observée au fil des années, est essentiellement liée à la taille des automobiles qui a grandi (comme la moyenne des individus) et aux évolutions liées à la sécurité. Attention, le mot "poids" n'est pas le bon terme technique, ou "scientifique". Le poids est le résultat de l'effet de la pesanteur sur la masse. Ainsi, selon le lieu ou le milieu où est placé un objet (espace, fonds marins, etc.), son "poids" n'est pas le même, alors que sa masse reste inchangée. Mais bien entendu, lorsque l'on parle du "poids" d'un véhicule -ou de tout autre objet-, il est familièrement et implicitement sous entendu qu'il s'agit de son poids à la surface terrestre.
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Documents découverts sur Facebook, notamment "Voyage au cœur du temps, plus de cent ans de souvenirs". Mérite le détour... ICI