PHOTO, quand le "labo du coin" ajoutait une dimension émotionnelle au cliché pour tous...

A chaque loisir ses atmosphères. L'automatisation numérique ne brille guère dans la culture des lieux qui titillaient les envies et faisaient mousser les passions. Sans l'homme, l'homme n'est plus l'homme...!

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- KELEREPUS -

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- KELEREPUS, 23 août 2023. Finies les vacances, l'heure du retour a sonné. Il n'y a encore que quelques années, ce moment un peu désagréable du retour à la vie laborieuse, loin de la plage, des belles randonnées et des douces soirées à contempler les étoiles, avait une petite compensation sous forme d'un prolongement. Le passage par le labo-photo pour faire "développer" les déclics estivaux animait une manière de revivre encore des instants plongeant dans ces souvenirs qui forcément s'estompent dans le quotidien. Ce passage dans le lieu technique, absolument indispensable à qui voulait voir ses photos, était aussi une poignée de minutes de vacances supplémentaires. Un bonus... Avec le smartphone, une immense part de ce post-émoustillement est définitivement mort. Et les APN ont très souvent déjà "forwardé" (c'est du patois) les images vers un PC, une tablette, ou autre havre supposé éternel (au moins jusqu'aux évolutions des OS). Il reste que ces images, vues sur des écrans de mobiles de la taille que chacun sait, ne satisfont pas tous les utilisateurs. Le tirage sur papier nourrit des nostalgies. D'autant plus que certains ont l'audace de créer encore des album, pas en ligne, mais en vrai de vrai, comme au bon vieux temps. Un charme est cependant perdu, celui de ce laboratoire, qui avait même jusqu'à des aptitudes didactiques. Combien d'intervenants, accoudés à des comptoirs, ont glissé un petit conseil pour un contre-jour, à propos d'un "pas net" car bougé, ou d'une déception après agrandissement...! Et que de regards se sont attardés, en attendant leur tour, sur quelques beaux tirages brillants servant de décor.! Et comment ne pas imaginer tous ces plaisirs du quotidien les uns après les autres relégués sur des lignes de bornes, dans les courants d'air d'une galerie marchande... La photo façon distribanque ne gagne rien à cette numérisation automatisation. Allons-nous nous étonner un jour d'entendre les regrets de certains affirmant que "c'était mieux avant".   

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