Un sous-marin nucléaire peut partir pour plusieurs mois parcourir les fonds marins sans avoir à refaire "le plein", alors qu'après 4 à 500 kilomètres, la plus onéreuse des routières électriques ne peut se permettre de dépasser les bornes...
- KELEREPUS -
- KELEREPUS, 14 mai 2023. L'automobile mue par le nucléaire n'est que bien peu évoquée. Notez cependant qu'entre "bien peu" et "pas du tout", la nuance est propre à nous faire passer d'un passé pas encore révolu à un futur déjà envisagé, et par certains redouté. "Non mais, vous êtes sérieux, un Tchernobyl sous le capot...! Et si il y a une collision...?" "Oui, mais acheter une voiture qui peut rouler 5 ans sans recharge, sans le plein à faire, ça fait rêver". Sauf chez Total Energy, peut-être. Voilà une discution qui ne devrait pas rester éternellement de l'ordre de la science-fiction. Ce d'autant plus que, comme les sous-marins le rappellent, le modèle existe déjà techniquement. Ou presque. Il ne reste qu'à le convertir. De fait, non seulement l'automobile pourrait un jour bénéficier de cette avancée à la fois prodigieuse et pour le moment terrifiante, mais il est possible que tout ce qui se déplace au sol et dans les airs y soit converti dans un futur indéfini. Pas besoin d'évoquer ici le sur mer (ou sous mer) puisque, comme indiqué plus haut, c'est fait.
Une perspective fumeuse, et pourtant saine pour les bronches et l'atmosphère. Mais ne nous emballons pas. Il faudra au moins des décennies pour voir se profiler l'ombre d'un tel projet commencer à apparaître. Cependant, des degrés intermédiaires ne sont pas à exclure. La production électrique nucléaire de dimensions réduites est bel et bien dans les axes de recherche d'aujourd'hui. A l'opposé des centrales géantes (genre EPR), il existe des projets avancés sur ce que l'on désigne par "petits réacteurs modulaires" (portés notamment par EDF avec visée sur l'horizon 2030). Si la centrale sous le capot n'est pas pour l'immédiat, des déclinaisons aux dimensions modérées pourraient, joli rêve, alimenter des stations-service avec recharge très rapide des véhicules de passage. En outre, il y a une continuité entre auto électrique et nucléaire dans le sens où celui-ci est en général utilisé pour actionner des turbines génératrices d'électricité. L'emplacement de ces centrales auto-embarquées est déjà trouvé, à la généreuse place des batteries...! Y'a plus qu'à...! Tout ceci étant dit, si les délais s'allongent, la transition peut s'organiser avec la traction hippomobile, que nos amis britanniques ont démontré récemment à la planète entière. Mais quand même, organiser le couronnement d'un roi juste pour faire la promotion d'une propulsion dont les déchets ne sont sans sans odeurs, c'était osé.