AUTOMOBILES, électriques ou pas...? Les intentions d'achats divergent localement.

Les envies et les réticences à l'égard de l'automobile électrique ne sont en rien uniformes selon les régions du monde, et les incidences de la communication de certains industriels.

- KELEREPUS -

- KELEREPUS, 11 mai 2023. Loin d'un élan collectif et uniforme pour l'automobile électrifiée, les tendances divergent, les modèles thermiques restant pour l'heure clairement majoritaires dans les intentions d'achats. Pour mille et une raisons, dont celles liées au simple impératif pour tout acteur industriel de rester présent via sa communication (s'exprimer pour exister), le véhicule pour tous sauce aux électrons est désormais une constante très présente. D'une part, les grandes firmes de l'automobile, face à l'incertitude concernant l'avenir du moteur à explosion, se replient sur des publicités et apparitions publiques (salons, événements...) consacrées aux chevaux "wattheures", allant (comme récemment Audi) jusqu'à vanter des modèles qui... n'existent pas, ou pas encore. D'autre part, des entreprises hors secteur automobile rejoignent ce sillage, pour s'y doter d'une image dans l'air du temps, au besoin écologique, et profiter d'une vague porteuse. Ainsi, Sony (photo) laisse entendre sans l'affirmer complètement que sa voiture électrique est déjà dans les cartons.; Apple y allant de cette même allusion. Il y a pourtant probablement très peu de chances de voir réellement arriver ces puissants logos autrement que via des accessoires ou des intégrations fonctionnelles sur le marché de l'auto.

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Cette situation de transition hésitante du monde de l'activité routière s'accompagne de nombreuses enquêtes et études, dont les professionnels ont d'ailleurs bien besoin même si, plus que traçant des perspectives pour feuilles de route pertinentes, elles ont pour effet de confirmer les immenses zones floues dans un futur mal analysable. Deloitte, l'un de ces cabinets fort sérieux ayant plongé dans l'observation de ce marché et de ces évolutions, soulignait il y a quelques semaines que 43% des consommateurs français semblent disposés à acquérir un véhicule autre que thermique lors d'un prochain achat (mais dans des degrés variables de l'électrification, allant du simple hybride au seulement électrique). Point révélateur, l'analyste précise que cette proportion reste inchangée par rapport aux analyses d'un an antérieures. Le courant reste un peu coincé, pour deux raisons simples, le coût et l'autonomie trop réduite.

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Par grandes régions de la planète, de dessinent cependant une sorte de dérive déjà marquée des continents. "Au niveau mondial, indique le cabinet Deloitte, l’intérêt des consommateurs pour les véhicules cent pour cent électriques (BEV) est le plus fort en Chine (27 %, en progression de 10 points sur un an). Les consommateurs japonais continuent d’afficher la préférence la plus forte pour les véhicules hybrides électriques (HEV/PHEV) (48 %, stable depuis 2022)." Une divergence qui ne peut être dissociée des orientations des firmes locales. Le véhicule tout électrique est bel et bien une spécificité chinoise, avec laquelle l'Empire du Milieu ne dissimile pas ses ambitions de conquêtes vers les autres continents. Au Japon, des industriels majeurs (Toyota, Nissan...) ont depuis longtemps opté pour le modèle hybride, rechargeable ou non. Preuve que déjà, l'auto, même moins thermique, n'est pas en passe de devenir obéissante à un concept mondial. A retenir pour ce futur qui pourrait s'inscrire dans une continuité avec le passé. Aujourd'hui encore, la vision de l'auto n'est pas la même selon qu'elle soit américaine, européenne ou asiatique...  

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