Que dire pour séduire ? C'est un défi, quand les réalités oscillent entre atouts et détails qui fâchent. De l'art de communiquer sans se compromettre par des messages aux non-dits assourdissants.
- KELEREPUS -
- KELEREPUS, 4 mars 2023. Alors que la décision historique de tourner la page dès 2035 sur la vente de véhicules à moteurs thermiques vient de tomber, les publicitaires et leurs donneurs d'ordres sont-ils soudain bien embarrassés pour trouver des messages.? Pour des marques importantes, exister impose de s'exprimer. Malheureusement, dans la bascule entre cheval vapeur et cheval wattheure, les arguments sont à double tranchant. Oui mais, sur quoi argumenter...? Le prix.? Déjà publicitairement dissimulé depuis des années derrière des coûts mensuels dont on ne sait jamais ce qu'ils recouvrent (loyers mensuels genre location longue durée, entretien, coût au kilomètre...) le prix d'une électrique est de l'avis général hors de portée de la plupart des budgets. (Au moins un constructeur laisse circuler la rumeur à propos d'une électrique prochainement lancée à un prix "low(cost" de... 35.000 euros.!) La distance franchissable (ou autonomie).? C'est presque le détail qui soulève le rejet. Il se réfugie dans un "jusqu'à" (l'opposé communiquant du célèbre "à partir de"...) qui ne garantit rien du tout. Quand un constructeur osera-t-il affirmer une "distance franchissable minimale garantie".? Une vraie promesse, et non un faux-fuyant pire que ceux des marchands de tapis. Un aveu.: sans elle, se trouve confirmé que l'on ne peut rien promettre. Finalement, certains tentent des arguments n'ayant rien à voir avec le mode énergétique, plus allégoriques que techniques. À l'image de cette intelligence artificielle qui transforme le voyage comme certains bonbons rafraichissants transportent ceux qui les dégustent au fin fond de l'Antarctique. Vous avez dit blizzard...?
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Finalement, l'idée revient aux fondamentaux, et la communication au service de l'acceptabilité du mode électrique. Quitte à se lancer dans des analogies d'où surgit une différence ne faisant que grossir le mensonge. C'est le cas de ces autos électriques qui ont amusé sur leurs circuits des baby-boomers, fatigués du train électrique. Et par ailleurs prolongé le concept jusqu'aux véritables compétiteurs de ce qui se range aujourd'hui encore dans le "slot racing". Mais où l'électricité n'est absolument pas dans l'auto, mais dans les rails au contact desquels elle s'alimente. "Les autos électriques que vous aimiez" ose un spot très largement diffusé. Oui, celles-là, certains les on aimées et les aiment encore. Pas comme celles qui vous mènent d'un trait de Paris à Montargis, pour une recharge qui écroule la moyenne.