HYBRIDES: la formule "combinée" était déjà sur la bonne voie il y a plus de 60 ans...!

Le couplage du thermique et de l’électrique n’a pas attendu le pataquès écolo énergétique actuel sur l'automobile pour s’afficher comme une bonne solution et… être largement adopté. 

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- KELEREPUS, 8 février 2023. Éviter les particules mauvaises pour la santé est une stratégie louable. Pour y parvenir, l’automobile est aujourd’hui accessible sous une petite variété de recours à l’électricité, allant de l’électrique intégral à tout ce qui se désigne à l'aide du terme "hybride". Lequel aura été cuisiné à toutes les sauces dans l’ère numérique (photographie par exemple). C’est pourtant sur le rail que le couplage a connu sur notre territoire sa première grande heure de gloire.

En région charentaise, son profil imposant ne passe pas inaperçu. "Elle a quelque chose d’américain" entend-on commenter. Cette 060 est l’une des pionnières de toute une génération. Parce que l’électrification de certains parcours ne seraient pas rentable, il a été décidé d’opter pour des machines dans lesquelles un moteur diesel anime un ou des générateurs de courant, la traction étant confiée à des moteurs électriques. A partir de 1961, la SNCF commande 42 exemplaires de "68000", début d'une longue histoire où des 67000 aux 72000 (sous le style de Paul Arzens et son pare-brise inversé fort reconnaissable), la mécanique "mixte" fait merveille. Ce qui rationalise pas mal de choses dont, par exemple, le poste de conduite (proche entre électriques et diesel-électriques), les procédures d'exploitation et, en amont, la formation largement unifiée des conducteurs. Là où ces doubles confessions sont mises en œuvre, elles remplacent alors la traction vapeur, donnant accès à un premier atout : un rendement, pratiquement deux fois supérieur. Denis Papin n'avait pas démérité, mais le progrès, c'est le progrès. Par ailleurs, les bonnes vieilles locomotives à vapeur nécessitaient une longue phase de mise en marche et, une fois leurs "courses" terminées, on ne les mettait pas à l'arrêt au dépôt en poussant un bouton sur "off".

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Hybrides, hybrides, les commentaires ironiques vont sans doute fuser. Car entre ces locos anciennes et les autos d'aujourd'hui, il y reste une colossale différence, celle de l'énergie stockée dans des batteries. Exact, mais il faudrait alors entrer dans la longue histoire de la motorisation électrique, de plus d'un siècle. Il n'en reste pas moins qu'une hybride pour la route (non rechargeable) fonctionne bien avec une "coopération" entre une mécanique thermique et une motorisation électrique. Qui pourrait s'avérer être la meilleure formule, puisqu'elle permet, notamment en zones urbaines, de se propulser d'une manière rigoureusement non polluante, sans que soit perdu l'attrait d'une automobile extrêmement pratique, se rechargeant à la pompe d'une station-service en quelques instants.   

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