LA SANGSUE au service de la santé. A Nevers, c'est bel et bien un recours au vol qualifié...!

​Pour venir en aide à l'hôpital de Nevers, des médecins sont acheminés par avion depuis Dijon. Voici quelques précisions, pour rappeler que les aéronefs sont plus utiles et moins nocifs que certains l'affirment, sûrement sans savoir.

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- KELEREPUS, 28 janvier 2023. La Sangsue n'est pas ici la bestiole peu appréciée dans les eaux troubles et stagnantes, mais le nom sous lequel tous les Neversois connaissent leur aérodrome. C'est en réalité l'aéroport dit de Nevers Fourchambault, bien que situé sur la commune de Marzy. Initialement surtout utilisé pour l'aviation de tourisme, il avait été modernisé (et notamment doté d'une piste en dur) à l'époque de la présidence de François Mitterrand, et par ailleurs utilisé pour les trafics liés aux Grands Prix de F1 quand ils se disputaient sur le circuit de Magny-Cours. Dans cette belle cité du centre (Nièvre), qui a perdu beaucoup d'activités industrielles et des effets économiques découlant d'une caserne qui a été supprimée, la population est en régression et les services mal en point. Dont, parmi eux, le beau, le grand et nouvel hôpital, où le manque de médecins et de soignant tourne à la catastrophe. D'où cette initiative consistant à faire venir des praticiens de Dijon. En avion. "En avion.! " ont même vociféré quelques esprits chagrin, par relative conviction, et par panurgisme envers les intégristes écolo prêts à bondir sur tout et le reste éventuellement.

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En environ 30 minutes, un Pilatus PC12 transporte donc les professionnels de santé, qui peuvent faire l'aller et retour dans une même journée. Pour être précis, ce PC-12, qui appartient à la société Fly-7 basée en Suisse, est une variante "47E", dotée d'un moteur Pratt & Witney type PT6A-67P. Il est apte à transporter 10 passagers dans des conditions de confort sans doute supérieures à beaucoup d'autres (train, auto...). Les aigris à la pensée qu'il existe en ce bas monde des "jets privés", soulignons que cet appareil n'est pas un "jet", mais un "avion à hélice", une seule, mais qui vole quand même à la même altitude que les avions de lignes. (Rappelons au moins un avantage de l'hélice sur le jet : ici, pas de réacteur capable de s'enrayer après avoir avalé des oiseaux). Il est encore utile de mentionner que cette famille d'appareils est à la pointe sur le plan des rejets nocifs pour l'atmosphère, ayant réduit de 74% les gaz à effet de serre issus de sa motorisation. (Documents : Pilatus Aircraft)

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Pour un trajet routier qui durerait au moins 3h00 sans musarder, et qui nécessiterait pour une équipe médicale similaire deux ou trois véhicules, le bilan écologique serait sans doute nettement moins favorable, d'autant qu'à la différence des routes qui sillonnent cette -très belle- région entre Centre et Bourgogne, la piste de 1630 mètres de long et 30 de large n'aura jamais autant de nids de poules à combler que les 200.km séparant les deux métropoles. Etrange : quand des évaluations de coûts et d'impacts entre rail, route et aérien, ce qui est nécessaire aux entretiens des chaussées ou des voies est très souvent omis. 

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