DRONES : d'un loisir fascinant jusqu'à une bien fâcheuse réputation. Pauvre destin...

Il y a une quinzaine d'années, surgissait le drone dans l'univers des loisirs. Depuis, son profil a bien évolué, facettes négatives arrivées en parfaites perturbatrices.

---KELEREPUS---

- KELEREPUS, 6 janvier 2023. Tous les drones volent-ils...? Non. Mais ce sont les versions volantes qui ont fait entrer ce joujou dans le monde du grand public. Joujou.? Si l'on veut. Les militaires en avaient concocté de très performantes et coûteuses versions. Histoire d'aller voir chez "l'ennemi" ce qui s'y tramait, ou même d'y larguer quelque composé explosif. Hélas, oui, à l'origine, le drone, c'est la guerre. Mais c'est aussi l'informatique, le processeur, les logiciels... Bref, un ensemble d'éléments qui, réunis, ont largement permis de contourner les exigences du "savoir piloter", les entrailles du système se faisant fort de réaliser les manœuvres qu'un utilisateur se contente d'en exprimer l'ordre.: monter, descendre, tourner... À cela s'ajoutent toutes les annexes fonctionnelles, à commencer par la commande à distance, les transmissions, le contrôle d'équipements transportés (caméra, appareil photo, diffuseur de solutions pour végétaux...). On doit beaucoup à Parrot, société française, l'irruption du drone dans le monde des loisirs, à l'origine une quasi et alléchante variante à l'avion ou l'hélicoptère radiocommandé. Depuis, ce drone s'est laissé emporter sur des trajectoires ludiques, utilitaires, mais aussi moins souriantes.

Si les entreprises chargées de mille et une tâches techniques en hauteur (comme ces spécialistes de la toiture et couverture) ont multiplié les applications, les adeptes de la prise de vue ont pu marier les évolutions du drone avec l'usage d'appareils photo-vidéo performants. Le cinéma et la télévision y ont aussi recours fréquemment. Moins drôle, de petits malins ont trouvé dégourdi d'aller survoler des lieux qui ne leur plaisaient pas, comme certaines centrales nucléaires (demandons-nous pourquoi certains responsables avaient notamment choisi de ne pas trop insister sur cette source d'énergie qui nous fait cruellement défaut aujourd'hui). La suite s'est déroulée comme la logique pouvait le laisser supposer. Réglementation, formation et autorisations obligatoires, bref, sauf pour le "drone jouet", fin de la liberté. Et pire encore, les conflits récents, dont au moins un encore virulent, ont montré de la manière la plus collective possible le drone sous ses formes redoutables, aux côtés des bombardiers, des missiles, des lance-roquettes et autres ustensiles de la cuisine guerrière. Dommage, navrant, même. Toutefois, il en va des drones comme de la dynamite et du couteau de cuisine. Leurs usages, utilitaires et même ludiques, restent d'actualité et palpitants. Ce n'est pas parce qu'un assassin -qui habite au 21- a trucidé une vieille rentière qu'il ne faudrait plus se livrer à la délicate préparation d'une fraîche julienne de légumes. 

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