Bien mauvaise pioche pour les inconditionnels du chemin de fer, le vrai et le miniature. Empoisonner les foules au mauvais moment est une stratégie promotionnelle discutable.
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- KELEREPUS, 21décembre 2022. La version SNCF du supplice chinois est sur la mauvaise voie. Celle qui va contribuer à faire un peu plus haïr ce moyen de transport qui fut jadis un véritable générateur de rêves. Il y a bien longtemps, quand l'aérien n'avait pas encore tout à fait pris son envol populaire, le rail fascinait. La Flèche d'Or, le Mistral, l'Orient Express, le Train Bleu, les Trans-Europe-Express, le Capitole, autant de références qui coiffaient un univers bercé par le plaisir des congés payés (n'oublions pas qu'au 1er janvier 1960, presque 70% des foyers français n'étaient pas motorisés, ou alors avec seulement des Mobylettes). Promouvoir un pantalon en Tergal se faisait par une création publicitaire montrant un jeune cadre forcément dynamique accédant au TEE (1ère classe uniquement) pour une destination de la plus grande importance. C'est dans cette atmosphère que le train avait gagné des galons allant jusqu'à faire éclore une génération de ferrovipathes dont de nombreux spécimens, qui ont pris de l'âge, restent inconditionnels de la TJD et des bogies Pennsilvania. Cette strate (cousinant avec sa "stratosfer" pleine de passion) n'était que le summum voyageur d'une France qui aimait ses chemins de fer. N'aime-t-on pas ce qui est simple.? Simple comme un tarif qui s'établissait au kilomètre, avec des aménagements pour les familles nombreuses et les congés payés, des abonnement pour les trajets répétitifs. Et pour prendre le train, il suffisait d'aller à la gare, de monter, et hop.! Mais alors que ce schéma simplissime a commencé à se lézarder pour aller vers de la grande vitesse, de la réservation de plus en plus obligatoire et des tarifs qui changent comme ceux de l'aérien à bas coût, l'habatiude s'est installée de voir des mouvements se développer aux heures de grandes migrations familiales. La grève de Noël est une tradition au même titre que la bûche et le sapin. Doucement, mais inéluctablement, le train ainsi se dépopularise, laisse l'amertume et la colère supplanter le plaisir d'un aller vers une pause réconfortante. Pour rediriger les usagers vers des quais où désormais, chacun rame pour conquérir un fauteuil dans un TGV, on interdit l'avion. Heureusement, il reste l'auto, et depuis l'heureuse initiative d'un président qui n'était pas encore élu, les bus. Rien que pour ça, vive Macron, et surtout, faite durer votre berline diesel...!
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