La volonté de rayer des catalogues les automobiles à moteurs thermiques dès 2035 serait-elle en passe de se faire moins virulente.? L'unanimité perd des points.
- KELEREPUS, 2 décembre 2022. "Vous verrez, cette date butoir sera forcément reportée". Cette affirmation -et qui n'est qu'un avis- entendue dans un lieu très impliqué par le sujet ressemble déjà à une éventualité de plus en plus plausible. Il y a quelques jours, dans le quotidien Les Echos (photo), au moins un constructeur européen, et pas des moindres, passait à l'affirmation. Dans le groupe BMW, qui produit aussi les Mini et les Rolls-Royce, seule la gamme de ce que nombreux croient encore être une petite anglaise pourrait être totalement convertie à l'énergie wattée. Ajoutons notre intime conviction : "on verra". Ainsi, de-ci de-là, des bribes de déclarations plus ou moins prudentes mais également significatives animent les bruits qui courent. Certains professionnels font en effet le tour des thèmes problématique. L'autonomie des véhicules, les infrastructures de recharge, et même les effets finalement assez limités sur les émissions de gaz à effet de serre, au plan mondial, induisent bien des réflexions. Sans oublier un point d'une importance majeure.: la plus ou moins bonne acceptation de la clientèle. De son côté, Carlos Tavares, patron de Stellantis (Peugeot, Citroën, DS, Fiat, Opel, Chrysler...) avait dès le Mondial de l'Automobile de Paris, il y a quelques semaines, fait part à Emmanuel Macron et à la cantonade d'une conviction que d'autres partagent, au moins à propos de délais bien trop courts, au regard des délais de conception et de mise en fabrication des automobiles. Le jeu d'une conversion totale de toute une industrie en vaut-il la chandelle.? D'autant plus que dans ce défi, les risques de voir l'industrie du Vieux Continent se faire dévorer par quelques compétiteurs asiatiques ne sont pas négligeables. Dès lors, une phase de sage réflexion pourrait bien s'ouvrir.
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