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ELECTRIQUE ET AUTONOME : cet avenir pour l'auto que les cheminements de l'industrie rendent quasi inévitable est déjà amorcé. Tant pis pour ceux qui ont eu la faiblesse de se passionner pour cette conquête technique historique, allant bien au-delà du simple transport.

- KELEREPUS, 17 octobre 2022. Que ce soit une erreur majeure ou pas, l'automobile est en passe de franchir un point de non-retour vers l'électricité. Erreur sans le moindre doute, car si certains aspects de la migration vers ce mode d'alimentation peuvent être flatteurs (silence, une certaine simplification technique, pas d'émission polluante dans les zones urbaines...) ils n'occultent cependant pas moins ce choix étrange, proche de l'inconscience, de mettre la charrue avant les bœufs. Pour des raisons davantage politiques que pragmatiquement techniques. Le premier des sujets où vitesse et précipitation sont largement confondues réside bien sûr la production de l'électricité qui, faut-il le rappeler, n'est pas une "énergie" au sens propre, mais seulement le moyen d'en transmettre l'utilisation du lieu de production jusqu'au point d'utilisation. (Les batteries n'échappent pas à cette réalité, puisqu'après avoir mis les composants chimiques dans une "situation", ceux-ci vont à leur tour produire un courant électrique, via la réaction inversée, utilisé par l'auto). N'évoquons même pas d'autres inconvénients, comme la décharge de batteries "pleines" mais non utilisées durant une relativement longue période. Qui n'a pas fait cette désagréable expérience de reprendre un équipement mobile après une interruption d'utilisation de quelques mois et d'en constater la décharge, alors qu'il avait été "rempli" avant ce laps de temps.? Les batteries, Li-ion et autres, sont toutes sujettes à "un peu" de décharge, une étrange similitude -y compris économique- avec les comptes d'épargne. Quant au coût d'utilisation des automobiles électriques lorsque le parc en sera majoritairement pourvu, il n'échappera pas à la facette fiscale que tout le monde connaît. Les juteuses recettes issues des véhicules thermiques devront inéluctablement être puisées auprès du parc des électrifiées. Une incidence qu'il faut peut-être même "optimiser" car, à trajet égal, et compte tenu du poids des batteries, une automobile électrique a obligatoirement besoin de plus d'énergie, exprimée en nombre de Kilowatts, par exemple, qu'une voiture thermique. Vive le bon choix.!  

 

Toutefois, à côté de cette ligne majeure du volet pétrole-courant, viennent s'ajouter d'autres facteurs de caractère purement industriel. Lesquels ont déjà concentré la production en un choix plus restreint que dans un récent passé. Il y a quelques années ou même quelques décennies, l'utilisateur pouvait se laisser tenter entre des berlines, des berlines à hayon, des breaks, des monospaces... Et même au sein de ces catégories, entre une 605 Peugeot, une Renault 20 ou 30, une Citroën CX (ou un peu plus tôt une DS, la vraie), une Mercedes moyenne, une Ford Granada, etc, les autos ne se ressemblaient que fort peu. Aujourd'hui, faire la différence entre le SUV de l'un et celui de n'importe quel autre rappelle les bons moments passés dans un grand quotidien français paraissant le soir à chercher 7 erreurs dans la copie d'un dessin original. La mode...? Pas réellement. Ces "poly-similitudes" constituent surtout la rançon d'une industrie devenue mondiale, très disputée, où les originalités se sont plus accueillies que comme des dérives coûteuses. Les "segments" ou catégories de véhicules (qui ne sont pas nouveaux) sont désormais des pôles de marché dans lesquels chacun s'aligne sur les grandes tendances, sans en sortie réellement, et ne cherchant qu'à y atteindre ses parts de marché. Côté dépenses, même dans les bureaux de design, on coupe tout ce qui dépasse. 

 

L'autre "dada" qui agite les méninges de tous les managers et responsables marketing est l'automobile autonome. La raison majeure pour qu'un industriel y fonce tête baissée est simple : les autres y foncent aussi. Pas le droit de se laisser dépasser, déborder, distancer. Cela répond-il aux attentes des acheteurs.? Pas si sûr. Le succès des Dacia, véhicules, moins chers car s'appuyant essentiellement sur des solutions et des organes éprouvés, pourrait bien démontrer le contraire, à condition de bien vouloir le reconnaître. Or, ce dada du fonctionnement autonome, sans les yeux, sans les mains, voire sans conducteur, va imposer un passage par des composants et des procédures (logiciels et "Operating Systems" ou OS, bien sûr ultra-chargés en brevets et autres protections juridico-industrielles). D'où un degré de standardisation qui ressemblera à ceux connus dans le monde des ordinateurs et des smartphones, dans lequel un acteur original ou quasi marginal, comme Apple, peut jouer sa partition bien à lui. Mais pour le reste, tout le monde dans le rang, afin de ne pas courir le risque de se faire éliminer, une menace de premier plan.

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Tag(s) : #- ACTUS, #- AUTO de MAINTENANT
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