Morts, blessés graves, tant chez les usagers que les intervenants, les fameux et téméraires "hommes en jaune". Tout cela pour quelques mètres qui manquent...
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- KELEREPUS, 6 octobre 2022. - Retour sur un dossier chaud - En matière d'accidents, seuls les automobilistes semblent pouvoir être montrés du doigt. Et de fait, les conduites sous alcool ou stupéfiants, voire les deux, les distances de sécurité non respectées, les conduites smartphone à l'oreille ou en main, les indéracinables de la bande du milieu, les poids lourds qui déboîtent brusquement et mettent un temps infini pour doubler, les aventuriers inconscients qui foncent par temps de brouillard, tout cela existe. Mais dans les causes des accidents, le conducteur n'est pas seul à l'origine des pépins. La route est aussi en cause, loin de toujours répondre à ce "zéro défaut" qui devrait en être la règle. Parmi les points accidentogènes particulièrement flagrants, l'un d'eux réside dans l'incroyable imprévoyance ayant conduit à faire des bandes d'arrêt d'urgence non des lieux sécurisés, mais en réalité de véritables pièges parfois mortels.
Simplement parce que ces bandes d'arrêt d'urgence ou BAU sont notoirement trop étroites. Impossible pour un véhicule large, poids lourd, autocar, camping-car, caravane... de s'y trouver fortuitement bloqué sans être à la limite ou même dépasser sur la bande de circulation la plus à droite. Même une voiture particulière qui y est immobilisée impose au conducteur une manœuvre très risquée pour en sortir et aller se mettre derrière la glissière de sécurité. Et parfois pire pour les passagers. La plus inacceptable dans cet état de fait est que si, à l'origine, le danger potentiel avait pu faute d'expérience être sous-évalué, il y a désormais des décennies qu'il est parfaitement identifié. Elargit-on les BAU existantes...? Construit-on de nouvelles sections autoroutières ou des voies rapides en ayant corrigé cette lacune aux conséquences mortelles...? Non. Sans doute, pour justifier l'absence de disposition dans ce sens, parlera-t-on d'économie. Et ce n'est pas ce "corridor" dont le 107.70 rappelle qu'il doit être respecté qui peut apporter une véritable amélioration. Pourtant, une BAU n'a pas besoin d'avoir une structure aussi solide qu'une voie de circulation, puisque son occupation ne sera, par définition, que très occasionnelle. Plusieurs fois évoqué ici, ce souci ne semble pas beaucoup émouvoir. Qui peut initier une réaction concrète, dans ce territoire par ailleurs si riche en ronds-points et en ralentisseurs.?
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